La multiplication des boîtes de thon.

Les protagonistes : Pomponette et Sister.
Les seconds rôles : Mab et Maky.
Le lieu : La cuisine de Pomponette.
Le jour : Un samedi (le détail est important)
L’heure : Midi.

Commençons donc par le début, chaque détail compte.
Jeudi, jour des courses je ramène à Pomponette un assortiment appétissant de boîtes de thon, ça tombe bien elle n’avait aucune idée pour le repas et quand on sait qu’à elles 2 elles ont l’appétit d’un demi oiseau, gageons que 3 pommes de terre et du thon les rassasieront jusqu’au goûter et au-delà.

Samedi, je passe poser le pain, bien noir, à la cuisine et je vois ma « pauvre » mère en pleine élaboration du repas, toujours du thon, explication : Jeudi il restait de la sauce tomate dans la boîte, quand on a connu la guerre, on ne jette pas, donc ce samedi pour changer un peu, Pomponette ouvre une boîte de thon au naturelle et lui mélange la sauce tomate, cela aurait pu s’arrêter là, mais non, 1 heure après je l’entends qui appelle en bas de l’escaliet et qu’a-t-elle dans les mains ? un assiette avec 2 œufs durs coupée en 2 et farcis de…thon à la tomate, il y en avait beaucoup trop pour elles. On ne se moque pas.
Du jeudi au samedi le thon c'est bon

Pomponette fait merveille quand il s’agit de multiplier les restes et il en reste toujours.
Autre anecdote.
En juillet 1967, Fille-Unique vient de naître, Papa, Pomponette et Sister s’arrachent difficilement à la contemplation de la 8ième merveille de notre monde et partent en vacances à Port La Nouvelle, caravane aux fesses.
Un jour de vent du Nord, terrible dans cette région, Pomponette propose une virée en Espagne, pour la journée, je ne sais pas bien ce qui s’est passé mais au moment du repas ils ont partagés à 3 une banane, depuis, cet épisode fait partie de la légende familiale, ils ont aussi rapporté de cette journée gastronomique mémorable une jolie petite chaise paillée pour Fille-Unique qui l'a utilisé pendant des années, en ce moment même j’ai les pieds posés dessus.
Et voilà pourquoi quand je dis chaise, je pense banane, quand je dis Espagne je sens le vent du Nord, et ainsi s’ouvrent les tiroirs de la mémoire.

Je rassure les populations et surtout les membres de la famille qui lisent nos aventures, il arrive que Pomponette fasse de la vraie cuisine comme nous l’aimons tous, mais je dois dire pour sa défense que Sister et ses horaires à la « n’importe quoi » ces goûts et dégoûts et son peu d’intérêt pour la chose comestible ne sont pas un bon moteur pour se mettre en cuisine.

Bon, hier nous avons bien avancé dans les divers rangements, Bricol-man a augmenté le tas de papier dans son bureau, la preuve en image sur son blogue, j’ai rangé les fauteuils de jardins, matelas à la cave, FAIT le REPASSAGE, oui, oui, et 2 lessives, ça c’est idiot, le repassage va de nouveau grimper, tailler le poligonum, je ne sais jamais l’écrire celui-là, sur la rue, tout cela sent bien l’automne.

Miss Chipie est presque invisible ces jours-çi, de temps en temps je vois une fusée grise dans le jardin et c’est tout, pas de visite dans la maison.
Quant au crapaud amoureux de Maky en juin il a déserté l’atelier et la chaussure dans laquelle il dormait, à mon avis ou il s’est fait écraser par un pied gigantesque, ou il a été faire du charme à quelqu’un d’autre.

Fille-Unique a eu quelques inquiétudes de santé ces jours derniers, une grosse poussée de tension, mais tout est rentré dans l’ordre, au moment où j’écris j’espère que c’est toujours vrai. Pendant quelques heures une hospitalisation à Paris a été envisagée, facile avec 3 enfants, mais les analyses faites ont fait abandonner cette éventualité. Sa tension sera surveillée tous les 2 jours. Je me voyais déjà partir, machine à coudre sous le bras, en Normandie.
Elle m’aura tout fait celle-là. Un roman je pourrais écrire. « Sa vie n’est pas un long fleuve tranquille » par « Une mère dépassée »

A la radio hier en fin d’après-midi, Mazarine, fille de qui vous savez, recevait une jeune femme qui venait de publier son blog, je n’ai pas entendu son nom, juste celui du blog dont je n’avais jamais lu une ligne mais paraît-il très connu. « Le blog d’une c***sse » Rien que le tître me fait un peu douter de l’intérêt de la chose.
Si la rentrée littéraire est de cet acabit ça promet.
Hier première soirée sans Lost, très dur.

Et tout à l’heure j’irai vaillamment sur le marché.

Pour la photo je vous épargne la boîte de thon.