vendredi, novembre 03, 2006

C'est encore loin la mer?


Non la plage n’est pas loin, juste dans un recoin de ma tête et comme ce matin il fait froid, vite le maillot des souvenirs et c’est parti.

Valras. La plage est grande, les villas en première ligne résonnent de cris d’enfants, les manèges tournent le soir, Papa me lance dans l’eau en disant « nage » et je barbotte.
Valras nous y allons chaque été, Pomponette y retrouve sa jeunesse et fait provision de soleil pour l’hiver en Seine et Marne.

Fréjus, j’ai 16, 17, 18 ans je retrouve les cousines au Pin de la Lègue, expédition pour aller se baigner à la mer, la piscine du camping ne suffit pas à endiguer notre soif de découvertes cosmopolites.

Port la Nouvelle. Jeunes mariés et jeunes parents nous y retrouvons au camping les parents et Sister. Un plage immense, déserte, mais quand le vent du Nord souffle, souvent, c’est insupportable.

Algérie, la plage tous les jours ou presque, peu de monde, des vaches et des moutons, un bronzage parfait, c’est important, une mer souvent forte, cela a duré 4 ans.

Provence. La Nartelle à Ste Maxime, je découvre la plage privée, seul luxe que désormais je vais m’accorder, des amis nous font vivre des vacances de riches.

La Napoule, décidément nous vivons largement au-dessus de nos moyens, des amis nous ont prété un appartement , grand luxe, mais pas un poil d’ombre, je brûle doucement mais sûrement.

Cabourg, moi la fille de la Méditerranée, je tombe sous le charme du crachin, des marées, de l’ambiance famille moins superficielle que sur la Côte d’Azur, et de plus je ne crains pas l’eau froide.

En Grèce, la mer envahie d’algues, mais des paysages superbes.

La Bretagne chez « Amisdetoujours » Froid froid froid mais une plage bordée de pins parasols, le soleil tout d’un coup voilé par un brouillard épais et toujours le charme des marées.

Saint Aygulf. Les premiers pas de N°1 sur le sable, sa joie qui éclate quand les vagues lui passent par-dessus la tête, jamais peur, toujours plus loin, on fait des châteaux, des tunnels, le bonheur.

Oléron, non je n’aime pas trop, toujours ces dunes qui empêchent de voir la mer, mais N° 1 est là, il a deux ans c’est un petit cœur qui nous comble.

Quand N°2 a eu 21 mois je l’ai emmené aussi à la mer, il n’a pas aimé du tout le sable sous les pieds, les vagues qui le poursuivaient et la sieste sous le parasol, depuis il a changé d’avis.

J’aime arriver le matin tôt et voir les matelas bien alignés, les sacs débordant de serviettes journaux, livres, change, rechange n’ont pas encore donné la touche désordre à cet alignement parfait, les plagistes sont encore aux petits soins, avant le rush de 13 heures, pas un bruit, pas un cri, seul le roulement des vagues me plonge dans un semi sommeil, le cri des mouettes griffe le silence, je suis bien.
Tout au long de la journée le bel ordonnancement des matelas va se dégrader, mine de rien je vais tenter de suivre les conversations voisines, les hollandais sont rouges comme des tomates, les allemands commandent bières sur bières, telle blonde avec 3 enfants passe son temps au téléphone, à mon avis ce n’est pas avec son mari…tiens les grands-parents de derrière ont récupéré un petit 5ième, ils ont le moral, ah, ah le plagiste passe beaucoup de temps sous le parasol de la jeunette fraîchement arrivée, on le voit à sa couleur de peau.
Un microcosme amusant et distrayant, j’aime bien aussi regarder ce que lisent les vacanciers, gros pavés recommandés par les libraires, magazines feuilletés par la brise, livre plus sérieux, toujours ouvert à la même page.
Mais voici l’heure que je préfère entre toutes, 18 heures, tout le monde s’en va, laissant les matelas tournés face au soleil, le dos à la mer, la température est devenu idéale, la mer gronde doucement, les cris des enfants assourdis comme dans du coton, il faudrait rentrer mais pas envie du tout, je suis trop bien. Les plagistes commencent à entasser des montagnes de matelas sur leur tête, ils ferment les parasols, je reprends pied dans la réalité du quotidien, il faut partir, demain la mer sera encore là.

Inutile de vous dire que je ne suis pas fan de la montagne.

Merci à tous pour vos témoignages de sympathie, nous ne sommes pas tristes, car lucides, 94 ans est un âge plus que raisonnable pour tirer sa révérence, d’ailleurs il le désirait, mourir de joie est ce que l’on peut se souhaiter de mieux, pour aussi bien qu’il ait eu l’air de se plaire dans sa nouvelle vie, il était déraciné et ça je trouve que c’est très dur.
Pour Maky c’est le fait de l’avoir trouvé ainsi qui a été pénible et l’accumulation de toutes ces choses depuis le 1er juin qui font que « c’est beaucoup ».

Journal de Maminette.

Afin de bien montrer à mes parents que je suis là, j’ai un peu miaulé l’autre nuit, ils m’ont pris dans leur lit et ce n’était pas mal du tout, j’y reviendrai.
Mon Papa a réussi son examen de piègeur , il a eu 16, mais n’a pas voulu dire sa note à mon grand frêre, celui qui a 10 ans, mon papa à moi pense que Grand-Frêre pourrait bien avoir une meilleure note, mais moi je lui dirai, na.
Ma maman s’occupe bien de moi, elle me balade partout dans la maison, en ce moment je suis dans le bureau et je crois bien qu’elle s’amuse à bouger des papiers, des temps en temps elle prend un carnet et fait des gribouillis dessus, ça veut dire, faire un chèque.
Il y a aussi un drôle de bruit souvent, je l’entendais avant de naître, quand on prend un bidule dans la main le bruit s’arrête et ma maman parle, des fois elle a l’air content, mais des fois elle rouspète, c’est bizarre les grands…
Et cette grosse boîte noire avec des images qui bougent et qui parlent, vous la connaissez ? Moi je ferme mes oreilles et mes yeux car ce ne sont que des horreurs débitées à longueur de journée, à tel point que je me demande si j’ai bien fait de vouloir sortir
Ce soir je vais avoir encore des cadeaux c’est chouette la vie dehors quand même.

Au fait Mab, tu m’emmènes quand à la mer, je sens que je vais aimer moi aussi.

14 Comments:

Anonymous Anonyme a martelé...

Pendant que je lisais ta note, je faisais le compte dans ma tête des mers et océans que j'avais croisé au cours de ma vie, j'ai pas à me plaindre, mais les journées à la plage, je ne peux pas...

9:04 AM  
Blogger Anitta a martelé...

Très joli tour de France des plages, mab. Très joli, très documenté, et... Mais, attends voir... Non, c'est pas vrai ! Dites-moi que je rêve ! Mais c'est un scandale ! Il manque la plage de Malo-les-Bains ! Oh la la ! Aïe aïe aïe ! J'ai bien peur que, en matière de mer et de sable fin, tu n'aies encore rien vu, ma chère !

9:37 AM  
Blogger bricol-girl a martelé...

Heure-bleue, tu ne paux pas faire le compte des journées à la plage ou bien tu n'aimes pas?

Anitta, je viens d'aller sur google et je ne t'ai pas vu sur la plage de Malo les bains.

9:51 AM  
Anonymous Anonyme a martelé...

J'en ai vu aussi pas mal,lors de mes pérégrinations de voyages payés par mes patrons (rires). Mais je préfère tout de même la montagne,et"mes" trois Pucelles :P

10:08 AM  
Anonymous Anonyme a martelé...

Je te rassure Anitta, elle a aussi vu les plages de la mer du Nord, lorsque nous sommes allés en Hollande.
Par contre...j'ai le sentiment qu'elle a "zappé" cet épisode !
Mais pourquoi donc...Une question de celsius ?
Bisous, Mab

11:21 AM  
Anonymous Anonyme a martelé...

j'aime aussi la mer , ce que j'aime moins c'est tout ce sable qui sincruste partout! ;o) bisous

12:05 PM  
Anonymous Anonyme a martelé...

Tu n'aimes pas les plages de l'Atlantique alors ? (Ahhh, l'île d'Oléron c'est pourtant bien. J'aime l'espace, les grandes plages).
Moi je pourrais aller tous les jours à la plage, tous les jours !

Bises.

12:58 PM  
Anonymous Anonyme a martelé...

Homme toujours tu chériras la mer !j'étais plutôt mer moi aussi, mais le soleil m'a joué un vilain tour alors depuis je préfère les ombrages des collines.

1:29 PM  
Anonymous Anonyme a martelé...

journée sympathique dirons nous
cela aurait pu etre pire
bon we à tous bises

3:25 PM  
Anonymous Anonyme a martelé...

Moi en tout cas, j'ai fait un joli voyage "estival" en venant ici et compte tenu des températures extérieures cela fait un bien fou ;o)

C'est une idée ou cette période de l'année nous rend tous plus ou moins nostalgique ?

4:38 PM  
Anonymous Anonyme a martelé...

J'aime bien la mer aussi, mais pas la journée entière avec le sable qui pique et le soleil qui tape :-)
J'ai lu la belle mort de vieil oncle, celle dont on rêve pour ceux qu'on aime... je vous embrasse toi et Maky.

5:26 PM  
Blogger bricol-girl a martelé...

patriarch, j'étouffe à la montagne.

lollah, pour éviter le sable il y a les galets...

Fauvette, tous les jours moi aussi.

Mae, avec modération le soleil.

Pluskami, bonsoir, bisous.

Tiketnacky, c'est une idée et le temps.

lulu, le poussin aime le sable sans doute.

8:06 PM  
Anonymous Anonyme a martelé...

j'aime pas la plage...

8:50 PM  
Anonymous Anonyme a martelé...

L'ile de Re se sent delaissee. J'y etais en hiver pour affaires serieuses de bonheur.

8:18 PM  

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