lundi, novembre 27, 2006

Prière de ne pas m'oublier.

Je vous abandonne quelques jours non sans vous donner quelques recommandations de la plus haute importance.

Ecrivez, publiez, postez afin qu’à mon retour j’ai de la substance à me mettre sous la dent et les yeux.

Confiez-nous vos états d’âme, votre humeur du jour, vos souvenirs joyeux ou sombres, partagez votre quotidien, vos photos et fîches d’animaux, enfin toutes ces choses qui constituent le plaisir de vous lire tous les matins.

Pendant ce temps, privée de PC, je profiterai de « Maminette et Frêres » installerai les rideaux, pataugerai dans la gadoue et assisterai peut-être à un égorgement de brebis en direct (j’espère que non).

Vais-je survivre à ce sevrage Pécéique ? en tous les cas ce sera dur, même toute à la joie d’être avec Fille Unique il y aura un manque c’est certain. Accro, mais j’assume.

Je ferai le plein de photos, pas Maky, son APN depuis hier refuse toute collaboration, le plan ORSEC est en marche mais la panne est incompréhensible.

Quant à moi mes listes sont faites, en premier figurent les médicaments à ne pas oublier et les œufs K****R, dispensateurs d’ « Yeuxquibrillent » après on trouve dans le désordre, livres, cassettes pour le camescope, chargeurs divers et variés, machine à coudre, horloge de parquet, fauteuil, tringles et anneaux, caisse à outils, perceuse, rallonges. Nous aimons bien avoir nos petites affaires, et accessoirement, TShirts pour la nuit, bottes pour la gadoue, gros pulls, fait pas chaud chez Fille Unique, pantalons qui ne craint pas les grosses pattes du chien, pensées affectueuses de celles qui restent là, c’est tout les bétaillères sont pleines.

Ne m’oubliez pas trop quand même, ceci est ma dernière recommandation du jour.

dimanche, novembre 26, 2006

Il me manque 2 heures.

Jamais contente, quand je ne dors pas assez je rale, quand après une soirée entre amis à faire ripaille je me réveille un peu plus tard qu’à mon habitude, je rale parce que c’est bien connu le temps perdu…
Des amis qui nous convient à une fête exclusivement familiale, nous sommes touchés, des conversations légères et animées, c’est agréable, des petits fours salés qui frisent la perfection, c’est rare, des hommes beaux et élégants, ça fait envie, des femmes grandes, minces, élégantes, la jalousie n’est pas loin, des enfants qui font un joili petit discours à leur grand-mère pour ses 70 ans, c’est le bonheur dans les yeux de la nouvelle septuagénaire, un repas en tout point délicieux, même le soir ça passe bien, et pour finir à gâteau à se damner pour l’éternité, que demander de plus, rien si ce n’est que l’horloge s’arrête et que je récupère mes 2 heures.

Autre motif de déstabilisation, nous sommes fin novembre, il fait très doux, presque chaud, on est mieux qu’en août sauf que les jours sont de plus en plus courts.

Un petit tour sur les blogues avant d’attaquer le mien me met le moral à zéro, violences conjugales et sectes sont à l’ordre du jour, pas facile de donner dans le superflu, mais je suis en charge de détendre l’ambiance avec mes petits riens, alors allons- y.

Hier pas fait grand-chose, si ce n’est chercher ma tenue pour la soirée, repérer les collants pas filés, les chaussures qui ne font pas mal et écrire quelques mots du plus grand intérêt pour nos amis.
Pendant ce temps les couvreurs s’activaient sur le toit, envahissant de plus en plus un espace déjà important et me laissant tout le matériel dans l’entrée pour la nuit « ça vous gène si on laisse les outils ici » non bien sûr, il ne faut jamais contrarier un artisan.

Quoi d’autres, commencer à rassembler tout ce que j’emmène à Fille Unique, nos 2 voitures n’y suffiront pas, la garde-robe de Maminette offerte par les amis prenant déjà une place conséquente m’a occupé pendant un bon moment, le tout accompagné par les coups de marteaux sur le toit.

Et ce matin marché, n’oublions pas que nous sommes dimanche.

samedi, novembre 25, 2006

Journée de remerciements etc etc...

Dans son post de jeudi Otir nous annonce que c’est la « journée de remerciements pour le premier commentaire » un peu long pour commémorer ce qui est si court ou inexistant au début d’un blogue.

J’ai ouvert le mien le 30 mars, en même temps que nous attaquions les travaux du salon, je trouvais que cela pouvait être une bonne idée pour que la famille, copains, amis, participent à nos aventures.
Sitôt ouvert le 1er jour, je fais partir un email circulaire à la famille, copains, amis. Seuls 3 ont répondus présents, Sister et Plukami et la cousine d’Atlanta.
La famille, les amis, les copains, muets, au détour d’une phrase je comprenais qu’ils me lisaient, que parfois ils s’amusaient, mais j’avais comme l’impression qu’ils croyaient faire faire preuve d’indiscrétion en me lisant.

Petit à petit un commentaire par çi par là, et puis une certaine fidélisation s’est installée, Fyl est devenu le visiteur du matin, ses parents entre deux ennuis de pc se sont aussi lançés, mais c’est LILI qui fut la première « extérieure » à commenter et à continuer, suivi de prés par Patriarch, puis le Canada a fait preuve de fidélité et maintenant je n’écris plus dans le désert.

Otir voulait que l’on reconnaisse l’importance du commentaire, bien sûr que ça fait plaisir, on a beau dire que l’on écrit d’abord pour soi…savoir qu’on est lu est quand même réjouissant.
Et quel plaisir quand au détour d’une phrase ou d’un point d’exclamation on se découvre avec l’autre un point commun et plus si affinités.
Puisque que c’est la journée de remerciement pour le premier commentaire, alors merci Lili d’avoir ouvert la porte à tant de rencontres, et merci d’avoir fait tourner le manège, la spirale s’agrandit tous les jours, le pull de l’amitié se tricote continuellement, les aiguilles ne seront bientôt plus assez longues pour contenir tous ces points.

Journée d’hier, plus calme que la veille, pas moins arrosée, journée de courses et de petits riens, journée Philippe Noiret, quel dommage ! journée presque de repos en prévision de ce soir où nous accomplissons notre dernière mondanité du mois, après fini ! j’ai intérêt à faire une sieste énorme si je veux pouvoir veiller un peu.

J'attends non pas le plombier, mais le couvreur, ce n’est pourtant pas un jour à mettre un homme sur un toit…
Comme promis je vous mets la photo du fauteuil de Maminette, c’est pas tout de suite qu’elle va s’y prélasser devant Babar ou petit ours brun mais en attendant je vais le mettre à l’abri de ses frêres, on ne sait jamais.

vendredi, novembre 24, 2006

Réponses à vos commentaires d'hier.

Vous les gens qui habitez Paris ou sa riante banlieu, vous les gens qui devez emprunter le périph diabolique tous les jours, sous la pluie et le stress d’arriver en retard à votre rendez-vous, vous les gens qui supportez la pollution, les loyers hors de prix, l’impossibilité de se garer, oui je sais bien que malgré tous ces désagréments vous avez les musées, les expos, les « Paris sera toujours Paris », les évènements très fréquentés comme la nuit blanche, Paris Plage, les journées du patrimoine, sachez que vous avez toute ma compassion.
Mais vous les gens qui vivez tout cela je ne vous envie pas, n’échange pas mon village qui se meurt contre votre ville qui s’axyphie, la nuit blanche ne me tente pas, paris plage non plus, je regrette de ne pas fréquenter plus les musée et expos mais ne suis aucunement tentée par 2 h minimum de périph, une heure en file d’attente sans parler de garer la voiture je ne sais où…
Ne me parlez pas de transport en commun, avec une Pomponette de 83 ans et une Sister qui marche plus que mal, c'est la voiture ou rien.

Vous l’aurez compris ma journée d’hier, pire que ce que je pressentais avec le temps passé sur le périph j’aurais pu sans me presser descendre sur la côte…la pluie en mois.

Tourner dans une ville du 95 même résidentielle c’est l’enfer, heureusement un charmant monsieur nous a fait un guidage parfait, heureusement Mr leparticulier était bien accomodant, Sister à pu négocier dans des conditions honnêtes pour les deux parties, notre hantise étant de repartir à vide après tant de périgrinations, nous avons juste un peu insisté pour que nos achats soient emportés aussitôt, pas envie de revenir.
Mr leparticulier charmant, un peu dépassé par les évènements et par la tristesse de devoir se séparer de tous les objets témoins de son enfance, mais hériter à 60 ans n’est pas si facile quand déjà pour certains les maisons et armoires sont bien pleines, les souvenirs trop personnels finiront dans cave et grenier et la génération suivante en fera profiter Emmaüs sans aucun état d’âme, et c’est très bien ainsi.
Chez nous on se refile ainsi un chapelet depuis des années sous prétexte qu’il était à , on se souvient à peine à qui, mais le chapelet est toujours là.
Pendant ce temps Maky jouait du marteau piqueur, nous y avons perdu un abattant de toilettes, et gagner un sujet de réflexion, pourquoi un mur doublé d’un cloison ? je sens que la démolition va continuer pour ganer 10 bons cm en plus, l’épaisseur d’un balai.
Il vous raconte ça mieux que moi.

Journal de Maminette.

Aujourd’hui j’ai un mois, c’est déjà un peu vieux mais j’ai déjà vu et appris tellement de choses, tiens par exemple je connais « les Choristes » par coeur bon c’est pas mal mais faudrait pas en abuser, je crois que dans cette famille il n’y a pas de K7 de filles, je suis sûre que Mab y pouvoira le moment venu, du foot, des cascades et duels, un peu ça va, mais moi je veux de l’amour, des princesses et un prince charmant.
En attendant ces jours heureux, je dors beaucoup et fais mon possible pour remplir mes cuisses, « elles » aiment bien les bébés sumos jusqu’à un an, après on les met sur un tricycle et pédales tant que tu peux pour affiner tout ça. Pour N° 1 et 3 ça bien marché mais N°2 a fait de la résistance au pédalage intensif.
En anglais je me débrouille bien grâce à grand frêre, et en coquinerie j’ai en bon professeur avec N°3, celui-là il va m’en apprendre des tours pour berner les parents.
Mab et Maky vont venir lundi, enfin j’espère, car depuis quelques mois dés qu’ils décident de partir quelque part, un contre temps vient se mettre en travers, qui vivra verra, je suis philosophe en herbe.
Depuis quelque temps j’entends beaucoup parler de Père-Nöel, qui sait cet homme ? il semble bien vieux, mais j’ai cru comprendre qu’il amenait des cadeaux si on est sage, les 2 grands frêres prennent un air entendu, font des mimiques spéciales, je n’y comprends rien.
N° 3 a l’air très concerné mais a un peu de mal à réfréner sa vitalité, on va dire comme ça.
Moi je ne sais pas quoi lui commander à cet homme, ma seule envie c’est d’avoir toujours des biberons bien remplis, les fesses propres, et mamamanàmoi toujours avec moi et moi dans ses bras.
Peut-être des jolies robes, elle est tellement contente de jouer à la poupée.
Hier chez Mr leparticulier Mab a acheté un fauteil pour moi, en lame de chataigner, comme ça elle a dit que nous avons chacun le nôtre, le mien il ressemble à celui d’Emmanuelle, vous avez ce film que tous les hommes allaient voir…pour les paysages, paysages mon oeil!!

jeudi, novembre 23, 2006

Absente pour la journée

Belle journée pour jouer les madones du périph, essuie-glace en folie sans doute, embouteillages, je ne me fais aucune illusion sur cette journée, en plus j’abandonne Maky aux prises avec un nouvel outil, un marteau piqueur, gentiment prêté par un ami qui a eu pitié de nous (de Maky pour les bras, de moi pour la poussière). Tout nouveau tout beau, j’espère qu’à mon retour je ne vais pas retrouver un gruyère en guise de « home sweet home » mais seulement une cheminée à terre.

Donc aujourd’hui Sister et moi allons voir de la marchandise « fraîche » c'est-à-dire qui n’a pas été vu chez les antiquaires , de la marchandise de « particulier » le bonheur à l’état pur pour un marchand, l’ennui c’est que le « particulier » pense toujours qu’il détient la 8 ème merveille du monde et qu’au-delà de 30 ans tout objet est « vieux » donc monnayable au prix fort, les antiquaires sont des voleurs , refrain bien connu, qui fait souvent du tort.
Le particulier est une race à part, en voie de disparition aussi, alors quand par chance il s’en présente un, on ne va certainement pas lui dire « c’est trop loin, vous étes sûr que ça vaut le coup, » non on y va plutôt 2 fois qu’une, l’espoir chevillé au corps de découvrir enfin l’objet ou le tableau de maître qui mettra glorieusement fin à une carrière semée de bons et mauvais souvenirs.
Les descriptifs de particuliers au téléphone sont très vagues, plus il dit « je l’ai toujours vu chez moi » moins c’est ancien. Le magnifique s’avère hideux, le toujours vu dépasse à peine les années 40 et le « j’ai vu le même à tant d’eus » devient par une alchimie bizarre du pur plastique à rien du tout
l'antiquaire brocanteur qui se respecte et respecte sa clientèle préfère et de loin le particulier qui reste modeste, sait à quoi s’en tenir sur ses trésors et surtout celui qui fait la différence entre une vieillerie et un objet ancien, au moins celui-là ne se fait pas d’illusions quant à ses possessions.
En plus de 35 ans de bons et loyaux services auprés d’une clientèle la plupart du temps fort agréable, Sister et Pomponette ont vu des spécimens de tous poils franchir la porte du magasin. Je les tanne pour qu’elles partagent leurs souvenirs et expériences sur un blog, mais pour le moment elles font de la résistance.

mercredi, novembre 22, 2006

Blogues, mensonges et démentis.

Vous me connaissez à présent un peu et savez que je suis toujours un peu troublée par le phénomène blogue et là il y a de quoi.

La semaine dernière, me promenant chez une blogueuse je la découvre toute retournée par une bien triste nouvelle, elle participe à un forum sur lequel elle vient d’apprendre le décés après plusieurs jours de coma d’une autre participante. Agent immobilier, cette jeune mère de famille (4 enfants) vient de se faire agresser, violer, tabasser, par un client lors de la visite d’une maison. Elle laisse une petite fille de 4 ans. Cette histoire me touche bien sûr et d’autant plus qu’ayant excercée quelques années cette profession me revient à l’esprit que j’avais toujours dans ma voiture un bon gros marteau, au cas où…(en grande lectrice de polars).

S’en suivent sur de nombreux blogues, témoignages de sympathie, et de révolte.
Hier un démenti courageux est publié d’où il ressort que fort heureusement la blogueuse est toujours vivante et qui plus est n’a jamais été une victime. Tant mieux. Ce que j’appelle une malade mentale a fait courir cette information, sans doute pour se donner de l’importance.

Je suis parfaitement consciente que nous ne disons pas tout, que nous arrangeons notre vie à la sauce piquante, qui de l’humour, qui de l’exagération. Certains blogues peuvent se lire comme un bon roman, bien écrit, ciselé à la perfection, on attend la suite, on s’impatiente parce qu’au détour d’une phrase on a senti un lien de sympathie se former, quelques fois on pense dans la journée à une-telle et ses soucis, une amitié virtuelle et souvent sincère naît au travers de commentaires, alors cette impression de se faire avoir devrait-elle prendre la place de la spontanéïté qui ressort souvent de ces lectures.
Je me moque pas mal que certains écrivent leur vie comme un roman, que telle ou tel soit célibataire et nous fasse croire au contraire en s’inventant une vie de famille digne d’un feuilleton télé, chacun est libre d’écrire ce qu’il veut mais de là à nous manipuler de la sorte au travers d’un pseudo fait divers tragique là je m’insurge, mais n’y peux pas grand-chose.

Ce long préambule pour rétablir la vérité me concernant.
Je n’ai pas 62 ans, seulement 23., je suis top modèle, j’ai un QI de 195, une piscine hollywoodienne, les toilettes de la maison ne sont pas dévastées, je vis non pas en Seine et Marne mais à mi temps entre St Barth et Meeeeeeeeeegève, mes hobbies sont la médisance et la thalasso, je n’ouvre jamais un livre et mon seul centre d’intérêt dans la vie est MOI.
C’est curieux mais là je sens mon capital sympathie diminuer de manière très significative, même à mes yeux.

Brad Newman m’attend en compagnie de Michael de Niro alors à demain.

mardi, novembre 21, 2006

De quoi aujourd'hui sera fait?

Pas besoin d’être Madame Soleil pour prédire que du soleil il n’y en aura pas mais de la poussière si.

Imprévisibles les hommes, le mien par exemple n’entreprend jamais rien sans une longue réflexion préalable, c’est pourquoi je ne me suis pas encore remise de l’avoir vu et entendu démollir un conduit de cheminée, travail d’avant guerre, donc du solide, enfin vu c’est vite dit parce qu’enfermé dans son nuage il a disparu de mon champ de vision pendant des heures. Le plus beau c’est qu’il y prenait plaisir à massacrer ce mur, pas un juron, pas un aïe, destructor était en marche et rien ne pouvait l’arrêter.
Le problème était que je n’avais pas du tout prévu la réfection des toilettes maintenant, non pas que ce n’était pas nécessaire, mais pas l’inspiration pour reprendre les pinceaux, je suis plutôt branchée Noêl en ce moment, allez quand il faut, il faut.
Le plombier étant venu ma vaisselle de samedi soir est enfin propre et rangée.
Maky ayant joué les démolliseurs, moi j’ai joué de l’aspirateur.
Le soleil ne s’étant pas montré le film délicat de poussière déposé sur les meubles ne se voyait pas trop.
Au final une journée ordinaire, juste un peu bruyante et ennuagée.

Tout à l’heure il va remettre son masque, reprendre burin, disqueuse, et marteau, je serais au garde à vous derrière la porte avec balai, aspirateur et seau pour les gravats sans oublier les encouragements d’usage, « pas trop fatigué mon chéri » « oh la la tu as déjà fait tout ça » inutile de préciser que je n’en pense pas un mot, fatigué ou pas j’ai hâte qu’il ait fini dans les meilleurs délais. Il va hurler en lisant ça !

Je me rends compte à l’instant en faisant chauffer le café que mon plateau de micro-ondes ne tourne plus…grande utilisatrice de cet appareil je suis désemparée devant cette traitrise.

Aujourd’hui une amie de Sister commence un nouveau travail, 56 ans, au chomage depuis des mois, un fils de 13 ans, célibataire, c’est une chance pour elle.

Hier aux infos (j’aurais mieux fait de ne pas regarder) outre le compte des infanticides en France, déjà bien traumatisant, un reportage sur les « campings du périphérique parisien » des personnes qui ont un travail, vivent sous la tente avec tout ce que l’on peut avoir comme appareils ménagers, y compris télé, chaîne hi-fi, magnéto, le tout branché « à la sauvage » ne leur manquent que les murs et un toit en dur. C’est consternant d’imaginer ça, le bruit sans arrêt, le froid, la pluie, pas fière d’être française la Mab et encore moins de raconter ses petites contrariétés, qui n’en sont pas d’ailleurs.
Quand à Arte, je ne sais plus à quelle heure, mais pas très tard, cette chaîne dite culturelle nous a longuement montré des hommes nus et pas beaux en plus. Là je pense aux enfants qui par nécessité sont seuls à la maison avec la télé pour nounou…
Moi j’ai regardé, pas longtemps, le commisaire Cordier, mais j’ai du louper des épisodes, exit son fils et ses fidèles collaborateurs, mais Pierre Mondy toujours aussi alerte pour son âge.
Quoi encore ? des nouvelles de Maminette, non. Des nouvelles des égorgeurs ? non. Et mon café pas assez chaud, la journée s’annoncerait-elle mal ? non je ne vais pas me laisser atteindre le moral pour si peu.

lundi, novembre 20, 2006

Tohu-bohu, charivari.



Le cœur léger mais l’esprit à la fuite nous sommes arrivés chez nos Amisdetoujours, un bon feu dans la cheminée pour faire griller les chataignes au goûter, l’échange des cadeaux d’anniversaire, l’apéritif, tout laisse présager un bon moment mais c’était sans compter la petite garde, bien décidée faire la démonstration que si on l’avait attendu longtemps, elle était là et bien là. Ils sont 3, 2 filles et un garçon, l’ainée est une jeune fille de 3 ans et demi, les deux suivants sont une Redoutable de 2 ans et demi et un bon père tranquille du même âge. Ce qui nous fait 6 petites mains qui traînent partout, 6 pieds qui cavalent à l’unisson, 3 bouches toujours ouvertes pour ingurgiter tout ce qui passe, pour rire ou crier en même temps, 3 quémandeurs de calins, 2 couples de parents qui pour quelques heures redeviennent des enfants, et un tonton gâteaux, les p’tits que nous venons fêter.
Jeannette la grande voudrait bien mener son monde à la baguette mais c’est sans compter avec Hélo la redoutable sa cousine, celle-là en fera baver à ses parents, juste retour des choses, un minois plus que coquin, des yeux qui lui servent à tout exprimer, des boucles blondes angéliques, attention danger !La brunette Jeannette bien que plus grande et plus raisonnable a fort à faire pour conserver son statut d’aînée des cousins, mais elle scanne de ses yeux pétillants l’assistance, choisissant avec soin qui du Papé ou de la grand-mère va lui tartiner la cracotte, petit en-cas entre deux autres. Quant à l’homme du groupe , la force tranquille, mais que l’on ne vienne pas trop m’agacer quand même, bonne pâte jusqu’à un certain point qu’il ne faut pas dépasser, ce qu’à eu le malheur de faire la Redoutable, résultat une étranglement en direct, et il est costaud le bougre.

De l’ambiance je vous dis, des rires, des cris, des pleurs, des calins et Babar en K7 pour calmer les esprits. Je pense que les filles sont beaucoup plus turbulentes que les garçons. Pas étonnant que mes petits aient souvent peur des demoiselles.
Vous l’aurez compris Amiedetoujours et moi n’avons pas eu 5 mn de tranquille tête à tête, j’ai oublié de lui emprunter un livre sur la broderie et de lui dire un tas de choses. Une autre fois.

Retour à la maison pour constater que la soudure n’avait pas tenu, aux grands mots les grands remèdes, remplissage de seaux et bassines et arrêt général de l’eau, c’est fou comme le réflexe de tourner le robinet est long à céder la place aux divers transvasements, c’est bien l’eau courante, on n’y pense pas assez souvent. De tous les plombiers alertés samedi qui va venir en premier ?

Séquence jalousie en toute amitié. Amiedetoujours a fait une une Bécassine aux points de croix magnifique.
Ses enfants et petis enfants sont tous dans un rayon de 100 mètres sauf la Redoutable, très loin, à 30 kms.
Voilà c’est dit.

Et maintenant qui va prendre une douche avec un bol d’eau froide…et mon lave-vaisselle est toujours plein et je ne sais toujours pas qui a remporté la demi-finale du repassage. La vie est trop cruelle parfois !

dimanche, novembre 19, 2006

Coup de foudre, conseils et grosse fatigue.

Trop dans le potage pour vous faire un récit structuré, ce matin du vrac.

Conseil : le matin quand dans les toilettes vous entendez tic- tac, tic-tac, que vous avez exclu qu’une bombe pourrrait être dissimulée derrière les balais, vous dites le plus gentiment du monde à un homme mal réveillé « Chéri je crois bien qu’il y a une fuite » nous sommes samedi, pas de plombier parmi nos amis, Maky s’y colle toute la journée…
Conseil : Maminette épouse un plombier, un quine fait que les urgences du samedi-dimanche, tu auras ainsi une résidence de vacances aux Maldives.
Conseil : Ne faites jamais se rencontrer des personnes en souhaitantqu’elles s’entendront bien si vous souhaitez vous coucher tôt, le coup de foudre amical existe, je l’ai vécu en direct hier soir.

Le bilan de cette journée. La fuite est colmatée mais pas tout a fait, Maky a passé la journée perché sur l’escabeau, la pâte magique, avait perdu ses pouvoirs, le ruban formidable aussi, la soudure quasi inaccessible, le lave-vaisselle toujours plein de la veille, les assiettes d’hier soir toujours sales, plus un couteau de disponible, je ne vais quand même pas laver à la main.

Re-bilan, le repas était bon, la charlotte au chocolat divine, l’éclairage du lustre trop violent pour moi qui était face à la glace et mon reflet était tout simplement verdâtre, sans exagérer.

Le courant est mieux que passé entre mes amis, que demander de plus, juste 2, 3 heures de sommeil en plus, en prévision de ce qui nous attend à Provins.

Hier j’ai oublié de vous parler des championnats du monde repassage, la demi-finale avait lieu samedi, pas de résultat aux nouvelles de ce matin.

samedi, novembre 18, 2006

Bourguignon à ma sauce.

A préparer la veille, c’est meilleur réchauffé.

Prenez 2 couples d’amis, dont un que vous cotoyez depuis 30 ans, pour leur indulgence à mon égard en ce qui concerne la cuisine.
L’autre couple que vous connaissez depuis 20 ans mais que vous fréquentez depuis 1 an, avec un plaisir toujours renouvelé.
Une Sister qui vous fera un dessert, charlotte au chocolat, à grimper aux rideaux et prendre 1 kilo rien qu’à la regarder faire les parts, bien grosses.
Ajoutez beaucoup de complicité, une bonne quantité d’amitié, des sujets de conversations aménant immanquablement quelques polémiques.
Une grosse pincée de rires.
Un doigt de moquerie
Un soupçon de médisance, les absents ayant toujours tort.
Une bonne tranche d’interrogations existentielles du genre « Tu crois qu’elle s’est fait lifter, elle a pris 15 ans, non c’est pas vrai ils divorcent, Ah son film ne marche pas, les peoples en fin de repas, rien de tel pour réveiller les neurones endormis par la boisson.
Saupoudrez le tout de plaisanteries un peu lestes (les hommes).
Evitez les sujets qui fâchent et vous vous quitterez en prêts à recommencer le lendemain, ce qui pour nous sera le cas.
Parsemez d’une bonne dose d’affection, effet garanti.

Au fil des année je me rends compte que les conversations ne roulent plus sur les voitures, il y à 20 ans les hommes pouvaient nous assommer pendant des heures avec les turbos, le diamètre des pneus, les injecteurs, et la foutue moyenne à respecter entre Paris et Marseille.
Le boulot et ses difficultés prenaient la suite, nous avions l’impression d’être invisibles, tout cela n’était rient à côté des souvenirs de service militaire et d’internat.

A plusieurs occasions, recevant un nombre de personnes tel qu’il me fallait faire plusieurs table, j’ai institué les tables pour hommes et celles pour femmes, croyez moi personne n’a trouvé à y redire, bien sûr nos papotages ne sont pas aussi intellos que les leurs cela va sans dire, mais quel plaisir de s’entendre, de s’écouter et d’échanger des points de vue, à mon avis peu d’hommes savent le faire dés l’instant qu’ils sont plus de 2.

Demain à Provins ce sera tout différent, place aux enfants, la quarantaine et trentaine, le mariage et pour certains la paternité les ont un peu calmés, mais je ne m’avance pas trop en disant que l’ambiance sera Rock and Roll, ils sont bruyants, bougent beaucoup, s’engueulent pour des riens, mais on les adore et quitte à me répéter j’aime l’idée que nous soyons amis maintenant autant avec les parents qu’avec les enfants.
L’aspirine est déjà dans mon sac, nous en revenons toujours laminés, lessivés, abrutis, pas un mot échangé dans la voiture, du SI LEN CE.
Un seul regret, le même depuis des années, Fille Unique et sa famille seront aux abonnés absents, mais on parlera d’elle, la 3ième génération après peut-être une courte sieste nous procurera bien des plaisirs en nous ramenant 40 ans en arrière, Amidetoujours aura une idée lumineuse à la minute, Maky comme toujours ne sera pas partant, c’est drôle mais il ne veut jamais prendre une roulotte et faire des paniers ou vendre des crèpes en Bretagne, pas du tout entreprenant cet homme.
Amiedetoujours me regardera avec dans les yeux toute la résignation du monde et au fil des heures nous aurons vendu des sandales ergonomiques à des chinois, du champagne à des japonais, descendus des pistes noires sans en avoir le niveau, acheté des maisons pour chacun des enfants (il l’a fait) casé son N° 2 dans une brasserie et partagé tous les projets qu’il a pour les 50 années à venir, c’est un épiphénomène cet homme…increvable, incroyable, usant pour sa femme, et toujours là pour ses enfants. Le « Maky j’ai une idée, tu voudrais pas… » nous fait toujours craindre le pire, mais au bout du bout il a réussi pas mal de choses, en premier garder ses enfant à portée de regard.

Hier encore trop chaud pour la saison, jamais contente, et puisqu’il faisait un beau soleil j’ai immortalisé le jardin paré de ces habits d’automne, rien à voir avec les photos de Maé ou Lollah, mais c’est notre jardin à nous que Pomponette soigne du mieux possible.

vendredi, novembre 17, 2006

Les mots de tout le monde...

Colette , vous savez la grande, celle qui roulait les RRRR, qui était un peu- beaucoup coquine, celle qui nous a fait découvrir Saint-Tropez bien avant la madone des animaux mal traités, non pas la copine- amie, on a tous et toutes une Colette dans notre vie, non je vous parle de la Colette qui disait « Ecrire comme personne avec les mots de tout le monde » ça n’a l’air de rien, évident même, mais oh combien difficile.
Depuis hier cette petite phrase me trotte dans la tête, assénée par Gonzague St Bris, perdue entre une dizaine d’autres citations qu’à l’instar de Luchini (avec beaucoup moins de talent) il nous distille.
Depuis que je me pique d’avoir des lecteurs, indulgents, je tente quelque fois de sortir de ma petite vie pour élaborer un texte à peu prés cohérent, c’est pourquoi ce matin je décompose la phrase de Colette.
Ecrire, c’est à la portée du premier stylo- clavier venu, personne, je suis personne, aucun doute là-dessus, les mots de tout le monde, pile poil ceux que j’utilise, les fautes d’orthographe en prime, alors cherchez l’erreur, moi j’ai trouvé depuis longtemps. LE TALENT, un mot ordinaire, sans piège pour l’écrire, un mot qui s’étire en talentueux, je l’adore celui-là.
Par contre je rajouterai pour ma part, écrire en égoïste, car c’est bien ce que je fais tous les matins, si je pensais un tant soit peu à vous tous, fidèles lecteurs actifs, nul doute que je réfléchirais à 2 fois avant de vous exposer mes problèmes de tomates, importants certes, les tribulations de Fille Unique, mes douleurs matinales etc, etc.
Depuis quelques temps déjà me titille l’envie d’aller chez Coumarine participer à ses ateliers d’écriture mais l’idée d’avoir un devoir à rendre…

Bon c’est pas tout ça mais il faut aider Sister à trouver une rime pour la chanson qu’elle a pondu afin de fêter dignement une amie, Sister est assez douée pour mettre des mots sur un air connu, notre préféré étant Cadet Rousselle qui se prête bien à ce genre d’exercice. Quand on se trouve confronté à ce genre de pensum on se dit qu’une chanson ce n’est pas si facile à faire.
Ensuite vous n’avez pas oublié que demain je reçois des amis, dont le mari de Cerisette, énervant au possible, il sait tout faire, même la cuisine, je n’en dis pas plus mais il faut que je sois à la hauteur.

Hier il a fait encore bien trop chaud pour la saison, les ours russes sont comme moi, insomniaques, parcequ’ils ne peuvent pas hiberner, les couleurs automnales sont flamboyantes, la preuve en image sur les blogues, moi ça me donne envie de mettre un palmier…au moins ils sont constants, eux.

Les mots de tout le monde…

jeudi, novembre 16, 2006

En direct de Maminette-land.


Chuuuut Mab dort, en catimini je me faufile sur le clavier car en vertu des pouvoirs que vous m’avez conférés je suis un peu magique.
Ici la vie suit son cours, pas toujours tranquille entre les peluches furieuses égorgeuses de brebis résignées, les départ pour l’école ponctués de « maman t’as pensé à mon goûter, » « N° 2 presses un peu le pas » « N°1 penses à ramener ton blouson » moi j’observe et prends des notes pour plus tard.
L’autre jour panique à bord papa et mamamanamoi ont voulu me peser et hop la balance pour les lapins sur la table, on me déshabille, je vous passe le refrain habituel et débile sur ma perfection, ce truc est mal calé, les parents horrifiés, je suis grosse comme une crevette sous-alimentée, ni une ni deux les parents, ils m’embarquent chez la puéricultrice qui les prend pour des demeurés, elle me pèse, ouf, tout va bien, et en plus je suis tonique. Ne demandez pas à ma mère combien je pèse elle a toujours été incapable de retenir ce genre de choses, Pomponette est pareille.

J’en ai un peu assez du vedettariat, papa et grand frêre se prennent pour de paparazzis, l’appareil photos jamais bien loin, et moi les flashes dans la figure, enfin ils sont contents avec ça.

N°3 n’est pas très sage en ce moment, même à l’école, hier à table ça bardait, mais il s’en fîche.
N°2 est très, très sage et gentil, il aide beaucoup maman et me regarde avec adoration.
N°1 s’est fait gronder, il ramène tous les jours des vingt, j’chais pas ce que c’est mais les parents lui ont dit « ça suffit maintenant il faut passer aux 25 » c’est de l’humour paraît-il !!!
Le même N°1 a profité de ce qu’il était seul avec moi dans la cuisine pour mes faire des bisous à n’en plus finir, bon ça va un peu mais je voudrais qu’on me laisse un peu tranquille, je suis épuisée moi à force d’entendre les règles de grammaire, les conjugaisons, la table des 5 je la connais par cœur, et les déclaration d’assurances pour les brebis je sais faire aussi.
Vous croyez que c’est une vie de bébé ça ?
En plus samedi j’ai mondanisé toute la soirée et j’ai vu le film du camp scout de grand frêre et allez on remet ça et que je te présente à tout le monde et que je dois faire la belle et remercier pour des cadeaux, même pas dormi à la maison, chez tonton, encore un qui est gaga, un vrai fan celui-la !
Ah j’oubliais de parler de mes cheveux, ils ondulent toujours, mes yeux je ne sais pas bien , mais ce dont je suis sûre c’est que Mab aura sa revanche, mes parents, je vais les rouler dans la farine, comme maman avec les siens.

A part tous ces faits passionnants, chez Mab et Maky tout va bien, hier mon grand-père a taillé le noisetier, celui qu’il a planté en 1992 avec la Flo pendant que Fille –Unique (ma maman) étudiait…à Florence) . La Flo c’est ma cousine, elle a un restaurant à Briarre et c’est avec elle que Mab a fait son séjour à New-York, (elle nous saoûle un peu avec ça, faudrait qu’elle s’en remette).

Bon je reprends le clavier cette petite me semble un brin impertinente, aucun respect pour les anciens, c’est dans l’air du temps on dirait, jamais ses frêres n’auraient osé me perler ainsi, tout fout le camp, je vous dis.

mercredi, novembre 15, 2006

Le monde appartient-il aux matinaux.

J’ai des doutes et des sérieux en plus.
A cinq heures je suis privée de lecture sur 20six, comme souvent, à cinq heure je suis privée de lever de soleil, à cinq heure je n’y vois pas à 2 mètres dans le jardin, alors qu’est ce que je fiche là devant l’écran ?
J’avais pourtant bien géré ma soirée et ma nuit. Cela avait commencé par Cerisette qui m’entraîne à la piscine, je suis à l’état de loque humaine mais j’y vais, l’eau est bonne, le bassin pas trop envahi par les baleines bavardes, en rentrant je me dis qu’un bon thé m’aidera à franchir le cap de la série tirée d’Agatha Christie, à part quelques brefs instants de fermeture de paupières j’apprécie les décors, la mise en scène, le jeu des acteurs, un sentiment de fierté m’envahit, levée à 4h30 j’ai tenu le coup et croyais naïvement que ce coucher tardif, pour moi, allait me mener tranquillement aux alentours de 6h et pourquoi pas 6h30, que nenni 5 heure me trouve devant le petit-dèj ingurgitant tartines et nouvelles du monde.
Ce n’est pas tout dans le genre petits agacements, petits petits, je me suis couchée et réveillée avec un air dans la tête, un chanson de Clarika (Kou pas K) celle où elle se demande sera-t-il … j’aime bien mais avec cette nouvelle génération de chanteurs je n’entends pas la moitié des mots, on dirait qu’ils chantent pour eux, seul Bénabar articule de manière intelligible , je ne parle même pas de Delerme qui a de la bouillie dans la bouche.
Bon ce n’est pas très grave, les anciens sont toujours là .
Mais je reprends ma litanie sur ce que me réserve mes réveils matinaux, je ne peux pas lire les nouveaux billets sur les blogues, peu sont publiés à cette heure, sauf les américains et voir les photos de New York chez Edouard est toujours un enchantement.
Vous me direz que je pourrais repasser, ranger, cuisiner, faire le ménage, mais avant le lever du jour je suis en veilleuse, je passe de l’écran à la cafetière dispensatrice de l’élixir activateur de neurones, vous me direz aussi que je pourrais peaufiner mes textes, mais je n’écris que dans la spontanéité, oui j’ai des doutes quant au bienfait du lever tôt. Le seul que j’y trouve est le sentiment de liberté que j’ai pendant ces quelques heures rien qu’à moi et ça c’est important.

Rien qu’à moi c’est vite dit, quand N°3 est là nous partageons, thé et solitude matinale, il zappe comme un dératé à la recherche de Bob le bricoleur, vient me dire toutes les 5 mn, « le matin c’est toi à l’ordi après c’est moi » , au bout d’une heure il a oublié qu’il a déjeuné et remets ça avec le prochain qui se lève, tiens j’ai l’impression qu’il y a des mois que je ne les ai pas vu !!!

La chanson mentionnée plus haut m’interpelle un peu, je la transforme en seront-ils ? Seront-ils toujours aussi charmants, seront-ils des ados difficiles, seront-ils toujours bons élèves, seront-ils plus campagnards qui citadins, seront-ils de bons maris, et surtout seront-ils heureux. Et Maminette sera- t-elle brune aux yeux bleus, fille-fille ou garçon manqué, sera-t-elle bourreau des cœurs, calme et réservée, ça m’étonnerait avec les parents qu’elle a, N°1 choisira t-il un jour de vivre avec son père, Fille Unique ne le supportera pas, N°2 vaincra t-il sa peur du vide et conservera t-il son beau visage, dans tous les cas ils seront toujours mes Petitnamours, N° 3 sera-t-il le fermier qu’il est déjà ? et nous, serons-nous là pour le voir. En attendant les réponses à ces questions essentielles, je me prépare un Week-end chargé, les Cerisette et les Cailloux à dîner samedi soir, le lendemain nous irons à Provins fêter les anniversaires des petits, Pluskami et sa sœur qui ont largement dépassé la trentaine, pour nous ils sont toujours les « p’tits » , rires, chaleur, amitié, (quelques coups de gueule peut-être) seront autour de la table, souvenirs évoqués, nostalgie du temps qui passe trop vite, et la 3ème génération qui nous fera dire immanquablement, la p’tite de la p’tite est tout le portrait de…
Le Pilou ressemble à …personne et la p’tite de Fyl fait déjà jeune fille. Bien que grands-mères sexas Amiedetoujours et moi nous aurons encore 16 ans pendant quelques heures, c’est ça la magie des amitiés qui durent et se perpétuent avec les enfants et les enfant de nos enfants. Je n’ai qu’un regret, que la dernière génération soit éloigné géographiquement. Mais les liens sont là, N° 3 s’entend à merveille avec Amidetoujours « Il est sympa M. » a-t-il dit l’autre jour après une grande conversation sur les engins agricoles et leur utilité.

Et la journée sera-t-elle bonne, oui si je le décide.

mardi, novembre 14, 2006

J'aurais du me méfier.


J’aurais du me méfier quant à 6 mois son sourire édenté et sa joie de vivre faisait déjà l’unanimité.
J’aurais du me méfier quand à 2 ans elle réunissait autour d’elle les voyous du bac à sable.
J’aurais du me méfier quand à 4 ans, à l’heure des mamans elle lançait des invitations pour le thé à celles qui conjugaient gitanes au bec, cheveux gras et déboires conjugaux.
J’aurais du entendre une petite alarme quand à 6 ans elle a commencé une collection d’orphelins.
Je n’ai pas vu venir la suite quand à 10 ans elle a obtenu le prix de la « copine la plus populaire »
Je n’ai rien compris quand dans l’avion la ramenant des Etas-Unis elle a dans ses bagages un australien, là un temps d’arrêt, un surfer blond et bronzé, 1m90 au moins…
Pas du tout un petit brun trappu d’origine italienne, charmant certes mais pas surfeur pour 2 ronds.
Je n’ai rien soupçonné quand à la fac elle a eu sa période « seuls les homos et les juifs sont fréquentables » Dés que l’on mentionnait quelqu’un le verdict tombait « ah tu savais pas! il est homo ! » la planète entière en était peuplée.
Du même coup sa collection d’orphelin-lines s’aggrandissait, ils avaient trouvé une écoute et une maison chaleureuse le Week-end.
J’aurais du me méfier quand habitant Paris elle a dit un jour, « je voudrais vivre en Russie, j’y aurais moins de tentation »
J’ai ri bêtement quand elle a déclaré presque sérieuse « Garagiste c’est pas mal comme métier ou astronaute » à 22 ans j’aurais du m’inquiéter.
J’aurais du me voiler la face quand elle a eu une liaison orageuse et destructrice avec un homme marié et père de 3 enfants, il avait tous les défauts de la terre mais un charme fou.
J’aurai du me poser des questions en voyant les prétendants ressembler à tout sauf au gendre idéal. Nous avons eu les artistes maudits, les caractériels, les paresseux qui cherchent encore leurs voix, les neurasthéniques qui la prennaient pour thérapie, les insouciants qui ne voulaient rien construire, pas un seul qui nous auraient fait dire, « tiens celui là on lui donne sans hésiter, il est normal » non pas un seul.
Et toujours mademoiselle se prend pour l’assistante sociale de service, elle écoute, donne un coup de main, prête son studio, héberge, offre son sourire ravageur et sa joie de vivre.
Pendant ce temps, je fais l’autruche, je ne téléphone jamais le soir ainsi j’ignore qu’elle et sa bande sont partis à Cabourg, se sont faits enfermés au zoo de Vincennes pour mettre le b****l avec les animaux, tranquille sous ma couette j’ignore qu’un automobiliste a reçu un sac poubelle plein de plâtre sur sa voiture et qu’elle offre des croissants au commissariat du 15ème, je fais l’autruche car là je suis dépassée par les évènements: le plus perturbé de la bande vient de se faire prendre, la demoiselle veux un grand mariage, un enfant très vite, lui se laisse faire, je sais au premier coup d’œil que son QI impressionnant sera un handicap, mais on se laisse faire, elle pense pouvoir le guérir de ses démons, c’est un échec cuisant pour elle, beaucoup de souffrances mais aussi un bébé magnifique qui 10 après fait toujours le bonheur de tout le monde.
J’aurais du me méfier mais je n’ai pas su, pas pu, pas vu. Je n’ai vu qu’elle et son sourire qui nous mène encore en bâteau. Je vous l’ai déjà dit qu’elle était Unique ?

lundi, novembre 13, 2006

Gribouillages et ratures.

C’est quand même un monde quand je n’ai rien, mais alors rien à dire, rien à raconter, je ne peux m’empêcher d’aligner voyelles et consonnes sur la page blanche, elles formeront des mots, des phrases plus ou moins bien construites mais rien ne peut me retenir. J’ai, bien cachées dans des boîtes, elles-même bien rangées au fond des armoires des tonnes de cahiers, carnets, feuilles volantes recouvertes de mon écriture illisible, de celle qui me valait sur les bulletins : « Un certain style mais un manque de soin certain » formule lapidaire qui ne m’atteignait pas du tout, je continuais à deverser sur les rédactions et plus tard les dissertations les lettres de l’alphabet dans un ensemble qui faisait remonter ma moyenne, malgré tout pas suffisamment pour faire oublier le 2 en maths « quelques lueurs » Je ne sais même de quelles lueurs le prof voulaient parler.
Ma scolarité a été courte et sans gloire mais toujours le stylo à portée de main, le livre toujours sous les yeux, je me revois et là j’ai honte de le dire, Fille Unique au sein, un livre dans une main et vais-je le dire…la cigarette dans l’autre, la grande prétresse des jeunes mères, Laurence Pernoud, dans l’édition de 1967 ne nous interdisait pas de fumer, à peine évoquait-elle ce qui pouvait être un léger désagrément pour le bébé. Et je voudrais que fille-Unique laisse tomber le tabac…

Livres, crayons, papiers ont toujours fait partie de ma vie, des journaux intimes j’en ai commencé des dizaines, des romans insipides pareil, des tranches de vie vécues ou pas j’en ai plein mes tiroirs, mais jamais je n’ai été aussi régulière dans mes délires que depuis que j’ai ouvert ce blog, l’attrait du lecteur sans aucun doute.

Cette propension à coucher sur le papier l’insignifiant me vient sans doute de Pomponette qui a une grande facilité à écrire sur tous les sujets, ma grand-mère paternelle a entretenu toute sa courte vie une riche correspondance avec sa mère et son frêre, Fille Unique aussi du temps où elle avait du temps s’adonnait à cet excercice avec facilité et je suis heureuse de le constater, N°1 depuis le CP nous prouve à chaque devoir de français que la tradition continue avec lui et vous avez remarqué que Maminette a pris le virus dès la naissance.
30 lignes pour ne rien dire, pas mal !

Bon ce n’est pas avec ça que je vais passer chez Pivot, ça tombe bien exit Pivot et le mythique Apostrophe, qui m’a tant manqué durant les 4 années d’Algérie, point de parabole, à cette époque, passer chez PPDA, beaucoup trop tard pour moi, chez Guillaume Durand ? trop d’invités , ah peut-être chez Frédéric Taddeî, j’aime bien son émission et son d’Art d’Art.
Pour l’heure je n’en suis pas à choisir entre Ruquier et Druker, j’en suis à me dire « Stop arrêtes d’écrire pour ne rien dire »

Juste quelques indications sur mon dimanche caaaaalme, inactif que c’en était presque épuisant, le Barbara Pym commencé et difficile à lacher, grignoté toute la journée, pas des tricottes, je n’ai pas suivi le débat concernant ce petit rectangle croustillant, mais il semble qu’il soit absolument nécessaire d’en faire mention, je suis obéissante, c’est chose faite et en plus c’est vrai.
Maky a repris le chemin de son blog, à son air j’ai toute de suite deviné de quoi il allait parler. Je le connais comme si je l’avais fait celui-là et ca l’énerve à un point…

dimanche, novembre 12, 2006

Sillage bleu et altruisme gustatif.


Je n’ai jamais fréquenté les agences matrimoniales mais hier je me sentais un peu dans la peau de ceux qui rencontrent pour la 1ère fois un ou une inconnue, interrogations diverses, léger trac, mais on fond de moi quand même la certitude que « ça collerait » au détour d’une phrase, un hobby commun, le sentiment au fil des mois que nous pouvions partager bien plus s’était installé, je ne m’étais pas trompée, le courant est passé tout de suite, rires, confidences, humour, culture, ont accompagné le pot au feu, pas terrible à mon avis, Pomponette et Sister ravies de prendre part à la conversation souvent brillante et de mettre un visage sur des mots qui font mouche la plus part du temps.
En bons parisiens qu’ils sont ils ont occulté totalement le fait qu’en province on ne décide pas au dernier moment d’où, quand, comment on va repartir et pendant que je rangeais les traces de cette bonne journée les mésaventures ferroviaires continuaient pour eux. La prochaine fois je les garderai à coucher.

Nombreux sont ceux ou celles que j’aimerais rencontrer et je me plais à imaginer une réunion cet été un jour ensolleillé, dans le jardin, j’aime les grandes organisations, mon côté « cheftaine » que je n’ai jamais été, sans doute.

La semaine prochaine je remets le couvert pour 2 couples d’amis, La perle du Rouergue et son mari, que nous avons connu en Algérie et jamais perdu de vue depuis, eux aussi grands-parents, et Cerisette et sa perle bricoleuse à elle , le mari parfait dont j’ai souvent parlé ici, elle n’a qu’ a demander et c’est fait aussitôt.
J’aime bien se faire rencontrer les gens que j’apprécie particulièrement, l’ennui c’est que je n’ai que très peu de menus à mon actif, donc la semaine prochaine ce sera « bœuf aux carottes » tant pis pour les Cailloux, ils y ont eu droit en juin.
Je ris à l’avance car je sais déjà que Cerissette va ouvrir des yeux comme des soucoupes devant la Perle, elles sont diamétralement différentes, une choses que nous avons toutes en commun, un cri du cœur à l’unisson « nos filles avant tout ! »
Les hommes vont bien s’entendre, c’est certain, on évitera juste la politique. Ce qui n’est pas pour me déplaire.

Le samedi suivant on remet ça, mais pas chez nous, nous sommes invités à un anniversaire et après je refuse tout jusqu’à Noêl, je rentre en décoration comme en religion, je consulte les catalogues de jouets et je me branche sur le site d’enchères bien connu, ce qui va m’éviter les grandes surfaces et me procurer le délicieux frisson quand je remporterai l’enchère sur le jeu indispensable au bonheur d’un de mes Petitsnamour, Maminette tu es trop petite toi, un chèque sera le bienvenu pour Fille Unique. Et à ce moment précis, insatisfaite comme toujours, je me projette déjà à l’après Noêl, râle contre le temps qui passe trop vite, mais une lueur dans la grisaille « à la Ste Luce un pas de puce » les jours commenceront à rallonger.
La vie est belle finalement., sauf que nous sommes dimanche, donc marché, il pleut, mais mes invité d’hier ont eu le bon goût de me laisser des restes alors marché ou pas ?

samedi, novembre 11, 2006

Remember.

Hier avec Pomponette nous avons parcouru les pièces de ma maison natale, celle que nous appelons la vieille maison. J’y ai vécu les 4 premières années de ma vie, ensuite nous y passions 2 mois chaque été et l’avons quitté quand j’ai eu 10 ou 11 ans. C’est fou comme mes souvenirs sont précis. La première chose qui me vient à l’esprit est la pénombre qui régnait dans toutes les pièces, chaleur oblige, la seconde est l’absence de confort qui aujourd’hui me paraît incompréhensible, pas un canapé, pas un fauteuil, sauf 2 dans le couloirs pour les chiens de chasse, mes grands-parents étaient aisés, les pièces nombreuses et de bonnes tailles alors…ensuite je pense justement à la distribution des pièces, un grand couloir central comme souvent dans ces maisons méridionales, un escalier bien large, frais sous les pieds nus, de grandes chambres, dont celle où Sister et moi sommes nées.
La cour intérieure écrasée de soleil, le bassin si rafraîchissant, la remise plus que sombre où j’avais un peu peur d’aller le soir et les toilettes dehors, pas de salle de bains, encore moins de chauffage central, mais c’était la maison des vacances, des grands-parents et de l’été. C’est bien dommage que l’on ne puisse pas photographier les souvenirs dans la tête.

Plus tard ils ont fait construire au bout de la rue, c’est devenu la nouvelle maison, Bon-papa y est mort, le charme des vacances était rompu et l’enfance partie avec lui.

Aujourd’hui, 11 novembre, depuis 3 ans je ne regarde plus les commémorations à la télé, d’ailleurs je ne sais même pas si elles droit à un petit reportage.
Papa a été élévé dans le culte d’oncle Roby, mort quelques mois avant l’armistice, j’ai son képi sur un meuble, sa cantine qu’il avait dans les tranchées est devenue le coffre- garde-robe de Maminette et c’est ainsi que vivent encore dans nos mémoires des personnes que nous n’avons pas connu.
Pendant des années chaque 11 novembre j’ai regardé religieusement « Les croix de bois » diffusé à la télé, sur la fin de sa vie papa ne pouvait plus, même lire les récits qu’il affectionnait tant lui était devenu insupportable, la grande guerre devait remuer en lui trop de souvenirs racontés par sa grand-mère jamais remise de la mort de son fils.
Quant à mon grand-père maternel, il s’est engagé à 16 ans, rejoignant ainsi dans l’idée du devoir à accomplir pour la France, son propre père, il nous reste un journal rédigé par lui, calligraphié plus qu’écrit, le tout très émouvant.
Mon grand-père paternel lui aussi bien sûr a participé à cette boucherie, il en est revenu intact physiquement, médaillé, et comme tous marqué à vie à tel point qu’il n’a jamais rien raconté à son fils de cette période, les protestants ne sont pas de grands bavards.

C’était ma modeste et personnelle contribution à cette journée, les survivants se font de plus en rares et nous leur devons bien de penser encore un peu à eux.

Pas de journal de Maminette aujourd’hui, donc nous ne saurons pas si les yeux de braise virent au bleu, nous ne saurons pas si les cheveux ont poussé dans la nuit ni avec quelle robe Fille-Unique a joué à la poupée et encore moins si les tueurs ont été euthanasiés.
J’entends déjà les mères de filles s’exclamer « Ah bon elle ne t’appelle pas tous les jours la tienne » « et toi tu ne la harcèles pas 3 fois par jour au téléphone » à celles-çi je réponds non !!!
C’est la faute aux lapins, brebis et tutti quanti, d’où mon rêve d’avoir une fille fontionnaire qui prendrait sur ses heures de travail pour téléphoner longuement, je sais que ça existe, de plus elle est en panne d’ordinateur (souvenez-vous, la machine à laver qui a débordé sur le PC) donc même pas un petit commentaire qui me ferait profit pendant 3 jours.

Ceci mis à part, je suis au top pour mes invités, j’ai même ciré les escaliers, la tarte aux pommes et le gâteau au chocolat seront faits dans une heure, d’abord les visites chez vous, le pot au feu est cuit depuis hier, il mijotera gentiment encore un peu dans la matinée et tout sera fin prêt pour les accueillir comme il se doit.
Hier Maky a tondu pour la dernière fois, l’été est bien fini. Pomponette à jardiné comme une malade, Sister s’est battue avec des cartons toute la journée, la Sylve a téléphoné longuement, je l’ai chargé de nous trouver le livre de notre tante qui sort aujourd’hui, elle vient de publier son journal intime couvrant les années de la seconde guerre, je ne connais pas les éditions ARK mais je fais confiance à la Sylve pour ce genre de mission.

vendredi, novembre 10, 2006

Le massacre continue.

Le journal de Maminette grand reporter.

Mercredi à 14 h « Mamamanamoi » et moi étions tranquillement entrain de travailler dans le bureau, aucun bruit, le calme plat, quant tout à coup elle lève la tête et voit le voisin courir comme un fou, gesticulant, rouge comme une pivoine, « M’ame Maman venez vite ils attaquent une brebis » je suis très intelligente et je comprends tout de suite que les chiens tueurs sont de retour, la brebis est passée de vie à trépas sans un cri, les chiens sont partis aussi furtivement qu’ils étaient venus et Mamamanamoi » a fait rentrer mes frêres, elle est dans une colère noire, attrappe le truc où l’on parle dedans et peu après branlebas de combat à la maison, gendarmes, vétérinaires, le propriétaire des chiens, sa fille, enfin beaucoup trop de monde pour que je fasse une sieste sereine donc je suis aux premières loges dans les bras de qui veut me prendre.
Ca discute sec, les gendarmes mettent la pression sur le vieux monsieur pour qu’il écrive une lettre dans laquelle il reconnaît que ses chiens sont responsables et il promet de les faire piquer (il a 10 malinois).
Tout cela m’épuise et le mieux que j’ai à faire est de m’endormir en attendant des jours plus calmes, mais j’ai comme l’intuition que dans cette maison c’est rare.

Jeudi matin Mamamanamoi me donne le bain, j’aime bien, on est toutes les 2, entre filles, j’ouvre les yeux et elle me regarde longuement, je vois un grand sourire, ça y est elle à des visions elle voit du bleu dans mes yeux, elle en est sûre, moi j’ai des doutes, mais je veux bien lui faire plaisir. Un moment après là j’en suis sûre la pauvre n’a plus toute sa tête, voilà qu’à présent elle pense que mes cheveux ont poussé ! à mon âge je les perdrais plutôt et en plus elle les voit qui ondulent, je la plains beaucoup, 3 garçons avant moi ne l’ont pas arrangé.
Je suis sûre qu’elle va téléphoner à Mab et que toutes les 2 vont délirer sur les yeux et les cheveux. Si j’ai envie de ressembler à Elisabeth Taylor dans « Le Grand National » je m’y mettrais, mais pas tout de suite, je ne suis qu’un bébé de 15 jours arrêtons le sketch et qu’on me donne un biberon en vitesse.
Bon je rends l’antenne, suis fatiguée. Une petite précision dans la famille « Gaga » je suis la plus sensée.

Moi c’est pareil, je prends le relais rapidement j’ai à faire, demain nous recevons des amis –« ben quoi c’est pas parcequ’on ne les a jamais vu qu’ils ne sont pas déjà des amis »
Cette rencontre m’amuse et me trouble un peu, je m’en réjouis à l’avance. Je me mets en cuisine ce matin ainsi rien à faire demain, qu’à profiter du moment, encore un petit bonheur !
Au téléphone le contact est passé tout de suite, je sens que la journée sera trop courte.

Maminette reprends la parole.
Je viens d’apprendre par ma cousine d’Atlanta que le bout de caoutchouc que je tête avec délice pour m’endormir et patienter entre 2 biberons s’appelle en anglais « pacifier » c’est quand même plus imagé et plus proche de la réalité que tétine ou sucette, je vais adopter ce nouveau mot. Hé oui déjà bilingue !

jeudi, novembre 09, 2006

Au bonheur des blogueurs.

Ce matin Lili nous invite à faire la liste des petits et grands bonheurs et des petits et grands soucis. Si je veux faire court je dis dans les deux cas Fille Unique. Cela ne surprendra personne.

Bonheur d’avoir cette enfant depuis bientôt 40 ans, bonheur de la voir épanouie dans sa vie de femme, bonheur devant son sourire inégalable même aux moments les plus difficiles, bonheur de savourer son humour et sa manière si vivante de raconter les péripéties qui font son quotidien, bonheur qu’elle existe tout simplement.

Mais ce n’est pas du garanti 100% ce bonheur là, depuis 10 ans elle nous distille petits et gros tracas, bonheur « mitigé » des naissances, éloignement, divorce, un bien en soi, mais qui laisse un enfant « à part », passer de l’état de parisienne à celui de fermière ne se fait pas sans y laisser des plumes, s’investir et investir à ce point dans une reconversion hasardeuse laisse des traces sur son visage, bien sûr les Petitnamours sont autant de bonheur que leur nombre mais aussi beaucoup d’interrogations quant à leur avenir. Une mère peut-elle éprouver du bonheur à savoir sa fille travailler pour des prunes 16 heures par jour, traverser les hivers presque sans chauffage, se colleter journellement à des administrations obtuses et tout cela sans se départir de sa bonne humeur légendaire.

Bonheur pas bonheur sont étroitement liés.

Les petits bonheurs sont beaucoup plus simples, garantis 100%. Quand le soleil donne une lumière parfaite sur le jardin, c’est un vrai bonheur, quand le café est parfait c’est un vrai bonheur, quand Julien Clerc chante il n’y a pas mieux, quand le livre est bon, c’est du bonheur à l’état pur. Parlez moi de la corvée de repassage expédiée et l’on se rapproche du nirvana, les premières jonquilles annonçant le printemps, c’est du miel sur la tartine, le petit problème informatique que l’on arrive à résoudre sans l’aide de l’homme c’est une immense satisfaction, constater tous les matins que Pomponette est en pleine forme, c’est pas du bonheur ça ? revenir des courses et se dire que l’on a rien oublié c’est pas mal non plus, avoir rendez-vous avec Kamelot tous les soirs, j’en redemande, un commentaire de Maurice le matin c’est quelques secondes plaisir total, une idée pour le repas de midi, un exploit tous les jours renouvelé, et comme ça il y en a tout au long de la journée, finalement comme me le dit une amie, « Marie-Blanche (oui c’est mon vrai nom) vous étes une femme heureuse » à force je vais la croire.

Le bonheur c’est d’avoir 62 ans et un mari toujours à ses côtés, le bonheur c’est de se dire que la roue va tourner pour Fille Unique, le bonheur c’est quand les petits me disent comme dans les série américaines « Mab je t’aime » et même quand N° 2 un jour de grande colère m’a dit que j’étais une sorcière, il m’a bien fait rire le bougre.

Les petits soucis c’est les tomates qui ont soif l’été, le pain que j’ai oublié d’acheter, la pluie qui tombe au mois d’août, les chassures neuves qui donnent des ampoules, le rhume de Maky qui n’en finit pas, les Déseperates et Lost qui sont finis, le livre que je ne retrouve pas, le mot sur le bout de la langue qui me fuit pendant 2 jours, le voyage qui est remis à une date ultérieure.
Et Maminette dans tout cela, c’est du bonheur et du souci, les deux à la fois, qui prendra le pas sur l’autre? un coup chacun sans doute.

Finalement, tout compte fait, mon amie a raison je suis une femme heureuse avec des hauts et des bas mais « touchons du bois » en bonne santé, pas de soucis d’argent, donc je peux la croire et le dire haut et fort je suis une femme heureuse, à condition de relativiser beaucoup de choses.

Merci Lili de m’avoir donner matière à ce billet car ma journée d’hier ne présentait rien de bien passionnant à raconter.

mercredi, novembre 08, 2006

Le chien, meilleur ami de l'homme.

Ah il s’en passe des choses dans la ferme.

Journal de Maminette

Lundi matin mon papa en revenant de livrer les lapins, voit une brebis qui n’avait pas bougée de place depuis un bon moment, il s’approche et constate avec stupéfaction, colère et horreur qu’elle a été égorgée ! Vite il appelle » mamamanamoi », tous les deux arpentent les champs, une, deux, trois, quatre, cinq, toutes ont subies le même sort, certaines autres sont encore vivantes mais dans un triste état, quelques unes qui attendaient des agneaux vont les perdre à cause du stress, une vingtaine en tout sur une troupeau de 50, les parents sont fous de rage, ils connaissent les responsable, un couple de chiens qui s’attaque même aux vaches.

Suite à cette découverte macabre le vétérinaire est venu, les gendarmes aussi et le propriétaire des chiens : un paysan de 85 ans,qui a bien du mal à surveiller ses chiens et sa femme atteinte d’Alzheimer…Résultat de cette matinée plus que mouvementée, on m’a un peu délaissé, a table ils n’ont parlé que d’assurances, porter plainte ou pas, mévente pour l’Aïd, et une tonne de soucis en plus, je crois que mes parents n’avaient pas besoin de ça. Je me suis donc fait toute petite, ce n’est pas difficile, j’ai dormi le plus possible, pourtant maintenant j’adore ouvrir les yeux et regarder ce qui se passe autour de moi, j’ai bien bu mes biberons, « mamamanamoi » est contente, pendant ce temps elle a pu mettre le machin à son oreille et parler à des invisibles, je vous assure qu’elle ne leur dit pas les mêmes chose qu’à moi, ça barde ! Quand elle a téléphoné à mab et maky pour leur raconter cette histoire, vraie, elle a passé les détails tellement c’était horrible !.

Heureusement les grands frêres ont ramené de très bonnes de l’école, Papa et N°2 avaient beaucoup travaillé sur l’Armistice, encore un truc que je devrais apprendre un jour, j’écoute de l’anglais avec grand frêre et N°3 me fait des bisous encore et toujours.

Toute cette agitation m’a épuisée, je vais dormir.


Je vois que Maminette s’empare du clavier avant moi maintenant, pour qui elle se prend cette microbette, je dois rester vigilante, déjà qu’hier Maky a squatté l’ami ordi plusieurs heures, où va-t-on ?

Alors ma journée ? pas de troupeau décimé, du train train, le dermato pour Pomponette, la visite D’Abeille Régina sur le point de repartir au Canada après de longues semaines en Corse, mer et soleil, enfin une journée tranquille pour Maky, aujourd’hui j’irai au cimetère faire le tri des fleurs et plantes.

J’ai fini l’abécédaire commencé cet été, mais je ne recommencerai plus à broder sur de la toile de lin, beaucoup trop fine pour moi, je n’aime pas me servir de tire fil, n’éprouve aucun plaisr, je vais revenir à des toiles Aïda plus en accord avec ma vue, de toutes façons je n’égalerai jamais Cerisette dans ce domaine alors j’abandonne la lutte et vais broder un Eugénie à ma manière.

J’entends pas mal de critiques sur le Irving, cela me conforte dans mon idée, ça part dans tous les sens et n’arrive nulle part, dommage !

Hier j’ai trouvé un site sur la peinture très intéressant, avec analyse des tableaux, un peu le genre de l’excellente émission qu’il y avait sur Arte « Palette » dont j’ai presque tous les les cassettes qui voisinent sur l’étagère avec Cinéma paradiso, Pretty Wooman, les Lelouch, Edouard aux mains d’Argent, Greystock, et tant d’autres qui sont mes films de chevet.

Quand un film ou un livre m’a plu je peux le relire des dizaines de fois, j’y trouve toujours quelque chose de nouveau.

Ca ne vous intéresse pas et je le comprends mais sachez que j’ai mieux dormi, levée à 5h30 seulement.
Pour une fois la photo sera en rapport avec le texte…

mardi, novembre 07, 2006

Comportements.

Je viens de lire chez FD le récit, trés drôle, du petit-déjeuner dominical, "terrifiant" mais sans doute banal dans une famille de 4 ou 5 enfants, à la mode d’aujourd’hui c'est-à-dire recomposée.
Chez moi nous étions 2, Sister et moi, 6 ans de différence, je suis l’aînée, nous 4 avons toujours eu en horreur les situations conflictuelles, chez nombre de mes amis on ne s’épanouit que dans l’embrouille, parfois les insultes, les drames et explosions de colères tout aussi vite oubliées parfois je me dis qu’une bonne dispute fait du bien mais je n’ai aucun sens de la répartie, je rumine en pensant « j’aurais du dire ceci ou cela ».

Je sais que nous sommes perçues par notre entourage comme des épiphénomènes, nous vivons dans la même maison bien que chaque famille ait son propre appartement, nous nous entendons bien, quand on nous invite c’est souvent tous ensemble. Mais pour nous ce sont les « autres » qui font figures de « spéciaux » avec leurs désaccords, leurs coups de gueule, traumatisant pour les témoins, c’est toujours mieux quand il y a des spectateurs semble t-il, on se dit des horreurs mais 5 mn après il n’y paraît plus rien, ça, nous on ne sait pas faire, alors de ces 2 cas de figure quel est celui qui est normal ?

Et repensant au petit-déj chez FD bien sûr la table familiale chez Fille Unique me vient à l’esprit, 5 caractères bien affirmés, tous différents, un Petinamour1 séparé de son papa bio, heureusement tous pour l’instant sont très bien élévés, mais la pré adolescence se profile déjà, les conflits entre les garçons se règle vite pour le moment, mais plus tard… Je vois tant de frêres et soeurs qui, adultes ne se voient jamais, ou bien sont en froid depuis des années.

Quand ils sont chez nous leur comportement est très différent , autant chez eux ils sont 3, font beaucoup de choses ensemble, autant à la maison chacun est "un" avec ses grands-parents, à part le foot qui les réunit, les journées se passent en activité solitaire mais avec Mab, Maky ou Sister, chacun se croit unique et nous réquisitionne à tour de rôle .
Il savent que je ne suis pas du tout friande du « pipi-caca » dés la porte franchie ils laissent les blagues scatos dehors, chez Mab pas de ketchup, pas de nutella, on n’en réclame même pas et surtout chez Mab, pas de disputes entre frêres, je ne supporte pas le pied qui s’égare mine de rien, la main leste, le poing vengeur et encore moins les insultes fratricides.
A part le redoutable « grosnégoïste » de N°3, qui me fait rire, je stoppe net toute velleité de dérapage verbal.
L’ennui c’est que je n’ai que 2 mains et 2 bras, va falloir que j’en redemande sur ma liste au Père Nôel, surtout avec l’arrivée de Maminette ce ne sera pas du luxe pour pouvoir dispenser à chacun sa part de calins et d’intérêt.
Et vous qu’avez-vous inscrit sur la liste, attention je n’accepte que le futile et l’inutile.

Les petits déjeuners sont calmes, je fais 3 services, le premier avec N° 3 qui me fait le grand plaisir de partager le thé matinal avec moi.
Second service avec N°2, 5 tartines, beurre, miel et dessins animés.
Troisième service avec N°1, si je pouvais l’oublier ce serait bien pour être plus vite à l’ordinateur, Age of empire ne peut pas attendre…
Calme et sérénité jusqu’à midi où il faudra bien trouver une âme charitable pour mettre le couvert, et là N°1 sera introuvable et N°3 redeviendra un gros bébé de 5 ans très fatigué…

Vieil Oncle est parti accompagné de tous ces copains de chasse, pêche, billard et belotte, beaucoup de fleurs, mais pas de tristesse à 94 ans c’est dans l’ordre des choses, le chronologie est respectée, ce qui n’est pas toujours le cas.
Maintenant pour Maky je souhaiterais un peu de détente, de repos, moins de rendez-vous pénibles, plus de gaité et un petit dépaysement afin de prendre du recul. Et surtout qu’il soit un peu plus à la maison, des fois j’ai l’impression que c’est une fausse retraite qu’il vit.

Hum, mon café à la température parfaite, la journée commence bien.

lundi, novembre 06, 2006

5 mois aprés.

Aujourd’hui nous allons accompagner Vieil Oncle pour son dernier voyage, 5 mois pile après son frêre, cette année 2006 aura vu partir 5 membres de la famille de Maky, c’est beaucoup. Dans quelques jours je ressortirais la broderie que je mets toujours pour Noêl, y figurent tous les participants aux repas du 24 et 25 décembre, depuis 3 ans à côté des noms de ceux qui ont désertés je brode un petit cœur vert, cette fois-çi il y en aura 2 de plus et Maminette aura son nom brodé en rouge comme ses frêres.
Le petit cimetière où nous nous réunirons est assez curieux et oserai-je le dire presque gai, toujours très fleuri, un certain désordre dans l’alignement des tombes lui confère un aspect « convivial » nous y sommes allés avec Maky, en repérage, beaucoup de membres de sa famille y reposent, ses grands-parents, des oncles dont un presque centenaire, des enfants très jeunes, morts à une époque très dure pour les familles nombreuses, Vieil Oncle y reposera avec sa mère, Eugénie, ça m’a fait bizarre de voir ce nom gravé sur une pierre tombale.

Ce matin en me reveillant et cherchant à me rendormir, à 4 heures j’estimais en avoir le droit, je me suis mise à penser qu’il serait temps que j’ouvre un dossier « dernières volontés » hors de question de me laisser dévisager dans mon cercueil, pas question non plus que l’on me mette les « zabits du dimanche » je veux mon vieux T-shirt, ramené pas Fille Unique des Etats-Unis, il est si doux qu’il me facilitera grandement le passage, un livre que je n’ai pas encore choisi, on ne sait jamais ça pourrait servir. A l’église je veux Wagner et Johnny , pas encore choisi le tître, j’ai le temps j’espère, et pendant la crémation je ne veux personne, que tout le monde se réunisse à la maison afin de débattre de mes nombreuses qualités, je boirai du petit lait en écoutant mes louanges.
Ne pas oublier non plus de désigner les heureux bénéficiaires de ma collection de T-Shirts, ils vont être contents de récupérer ces guenilles, les tableaux sont déjà marqués au dos, le portrait de Fille Unique sera pour N1, c’est son papa bio et Fille Unique qui l’ont offert à Maky pour ses 50 ans. Ma collection d’engins de travaux public sera pour N° 3 à moins que Maminette ne se découvre comme moi une passion pour ce genre de choses.
Je laisse mon blog à…la postérité.
Bon assez plaisanté, je n’ai pas l’intention de partir tout de suite, tiens cela me rappelle une anecdote.
En juillet 2000 papa rentre à l’hôpital pour un triple pontage, en l’installant dans sa chambre je lui fait une démonstration de téléphone, « tu décroches, tu fais le 1, ensuite les 6 chiffres du code et enfin le n°" très simple pour des octogénaires ! Il se concentre, fait un essai et décide d’appeler Sister…mais fausse manœuvre tombe sur les pompes funèbres…raccroche en riant et dit « Ah non c’est un peu tôt quand même »

Un bon moment.
Hier après-midi avec Charlotte Rampling, actrice que j’aime beaucoup, que cache son regard si particulier, en tout les cas ce qu’elle ne peut pas cacher c’est la classe qui se dégage de toute sa personne, la petite Borhinger à côté…
J’ai faill avoir un autre bon moment devant FBI mais je me suis endormi très vite.

J’ose à peine le dire devant les louanges qui ont accompagnées la sortie du dernier Irving, je n’arrive pas à rentrer dedans, d’habitude sitôt ouvert, à la première page je suis embarquée, je dévore les chapîtres presque sans respirer, mais là je peine, je piétine, j’ai du mal à trouver de l’intérêt aux expériences sexuelles d’un gamin de 8 ans, je trouve le tout un peu laborieux, je vieillis ou quoi ?

Le monde est petit.
Patriarch comme tous les dimanches nous raconte un morceau de son enfance et au détour d’un commentaire, mais qu’est-ce que j’apprends ? sa femme a vécu quelques années dans mon village natal, du coup Pomponette y va de son commentaire elle aussi.

Printemps.
Hier en faisant un petit nettoyage dans le potager j’ai cru être au printemps, une campanule bravant les gelées matinales a fleuri, la touche de bleu dans cette journée grise.

dimanche, novembre 05, 2006

J'ai gagné.

Au bout de 3 semaines d’affrontement, de lutte journalière, de bras de fer épique, d’insultes à ne pas retranscrire ici, à force d’ignorer avec superbe, de ne plus voir l’objet de cette guerre sans pitié, j’ai gagné haut la main, la soucoupe récalcitrante est ressortie hier du lave-vaisselle impeccable, 21 jours que la petite trace brune refusait de se dissoudre, 21 jours qu’avec mépris je la remettais dans la machine et hier elle a enfin compris qui était le chef dans la cuisine, la soucoupe a abdiqué, elle est propre. Pas question pour moi de la passer sous l’eau, j’ai un lave vaisselle il doit me donner entière satisfaction non mais !
La victoire est bien agréable à déguster sans modération.

Par contre le conflit larvé entre le lecteur DVD et moi ne semble pas tourner à mon avantage.
Je vous fais d’abord l’état des lieux de mes compétences.
Je sais me servir et détecter toutes pannes sur les appareils ménagers, je me sers de la perceuse, je conduis, manie la machine à coudre sans trop de problème, le camescope pareillement, je repique les films sur grandes K7, tous les jours j’apprends quelque chose de nouveau en infomatique, les raccordements tV, décodeurs, magnétos, lecteurs n’ont pas de secrets pour moi, les prises péritels font partie de mon quotidien, la photo numérique c’est bon, le logiciel pour les travailler, j’adore, graver, je sais faire, mettre une olive à une lampe, l’enfance de l’art et tant d’autre choses encore mais mettez moi un DVD dans le lecteur et là les ennuis commencent.

Hier soir devant le désert télévisuel je dis à Maky « ce soir chéri c’est fête, je passe la soirée avec toi et Jack Bauer » le coffret de la saison 1 est sur la table basse, les lunettes sur le nez et je peine déjà à sortir ce foutu machin de la boîte.

Ca y est je le tiens dans la main le glisse gentiment dans son nid douillet et là on se tape en boucle pendant 10 mn la présentation, je suis au comble de l’énervement, nous sommes des buses et des incapables, enfin au hasard d’une pression digitale sur une touche (laquelle ?) Mossieur veut bien démarrer, mais y a comme un hic. 24 heures chronos qui débute à 3 heures du mat …c’est pas ça du tout.
« Chéri, arrête tout il nous manque le début » et j’y vais de mon couplet, « je préfère les K7, au moins on peut aller en avant et en arrière et s’arrêter pile au bon endroit, c’est de la m…ces machins là »
Re -manipulations, re- énervement et enfin après avoir vu le 3ième épisode on se trouve devant le 1er, mais Maky se lève et monte à son bureau, moi je suis épuisée par cet agacement stérile, je vais au lit, la vie haletante de Jack Bauer sera pour un autre jour.
Je vous accorde le droit de rire, de vous moquer, moi-même je ne m’épargne pas les sarcasmes. Soyez quand même un peu charitable c’est le jour du seigneur. Ah si Petinamour 1 était là il nous ferait une démonstration magistrale.
Et si je mettais le DVD au lave-vaisselle?

Le Journal de Maminette.

Vous savez quoi ? vendredi soir j’ai vu mon premier film de cape et d’épées, dans mon berceau, avec mes frêres dans le lit des parents, c’était pas mal du tout surtout quand Grand Frêre me redonnait la sucette que je faisais exprés de perdre, juste pour le voir. Ce matin il a dit à maman, c’est la sienne aussi, qu’il m’adorait, et ça y est le dernier bastion est tombé, j’ai mon fan club au complet.
Petitnamour 3 n’arrête pas de m’embrasser, il va m’user à force de bisous.
Hier maman s’est fait un gros plaisir elle m’a déguisé en fille, avec robe, collant, enfin toute la panolie de princesse, elle éclatait de bonheur et fierté.
Dans la matinée 2 hommes sont venus apporter un gros cube blanc, ils ont trafiqué un moment, quand ils sont partis maman s’est déchaînée comme une folle, elle a mis plein de vêtements dans le cube, a tourné un bouton et son air de contentement m’a fait comprendre que le bonheur ressemblait un peu à ça. Il paraît que ce cube lavera et sêchera mes petites robes et les grands jeans des garçons.
Mon papa s’occupe plus des lapins que de moi mais le soir il me prend dans le lit, c’est une mauvaise habitude mais je suis très bien, et la nuit quand il me donne le biberon il me tient de grandes conversations, je crois qu’il est très bavard et insomniaque, je fais celle que ça intéresse mais…ce que je serais à 20 ans je m’en moque aujourd’hui.

Lundi la maison sera plus calme, tout le monde à l’école, ouf.

samedi, novembre 04, 2006

Heurs et malheurs du tri sélectif.

Encore une fois Heure-Bleue avec son style incisif, ses phrases courtes qui font mouche à tous les coups vient de me sortir les mots de la bouche ou du clavier pour être plus précise. Mais comme je l’imagine beaucoup plus délicate que moi elle ne parle pas des poubelles me laissant ainsi la possibilité de vous entretenir de ma vie en tant que grande gestionnaire des dêchets familiaux.

Je pense avoir un minimum de conscience écologique, je me préoccupe un tant soit peu de la santé de la planète, a force d’entendre que chacun doit y mettre du sien je pratique entre autres le tri sélectif et depuis 3 ans que Papa nous a lâchement abandonné je me suis désignée d’office grande prêtresse des poubelles.
Pour ce faire je me suis dotée d’un magnifique container sur roulettes acheté le jour même de sa mort, ignorant qu’au moment de l’achat il nous quittait. Nos initiales et adresse peintes en noir sur le récipient, j’étais tranquille, que nenni, on nous l’ a volé et vous n’allez pas le croire ce forfait a eu lieu le jour de l’anniversaire de papa. Depuis je vois ma poubelle dans une autre rue 3 fois par semaine…

Passons aux containers jaunes ceux qui doivent recevoir, papiers, cartons, plastique et boîtes de conserves, j’ai eu le malheur un jour d’y déposer un sac plastique…j’ai retrouvé ma poubelle, pas vidée et accompagnée d’un petit mot me signalant ma mauvaise conduite…

Depuis je fais très attention.
Sister avec son commerce reçoit, surtout à cette période des cartons assez grands pour y loger 2 sans abris, je sais qu’il faut les plier, découper, et les sortir le mercredi soir, mais ces messieurs me les laissent une fois sur deux, je pense qu’il faut les transformer en confettis…ne me reste plus qu’à les emmener à la décharge, décharge que je connais bien y ayant chercher toute une matinée mon portefeuille imprudemment oublié dans un carton qui à l’époque avait été ramassé, rien de bien précieux dans ce portefeuille: le chèque du salaire de Maky, le chèque des heures de pionne de Fille Unique quand elle officiait à l’Ecole Alsacienne, mes papiers et cartes bancaires, juste de quoi gâcher le départ en vacances qui était pour le surlendemain.

Je mets les bouteilles dans le containers du verre, pas les ampoules, à ce propos vous trouvez que c’est une bonne idée de l’avoir mis à la porte du cimetière ? pour les soiffards qui y reposent peut-être.

Piles usagées s’entassent dans le garage en attendant d’aller les déverser dans le receptacle adéquat, les cartouches d’encre, même combat, les vêtements, dans le container du secours catholique, sans parler du passage des « monstres » chaque mois, où l’on voit fleurir sur les trottoirs frigos, canapés défoncés, chaises bancales etc, etc. Ce jour là je jette un œil quand même, il arrive que je récupère quelque chose. J’ai du être chiffonnier dans une autre vie.

Vous l’aurez constaté, prendre soin de la planète est un travail à plein temps. Je n’en suis pas encore à mettre les épluchures sur le tas de compost mais ça va venir, je le sens.

Tout ça pour dire à Messieurs les éboueurs, « soyez sympas, prenez mes cartons SVP » sinon vous repasserez pour les étrennes, votre calendrier je m’en contrefîche, il y a celui du facteur.

J’ai des ampoules économiques, je mets peu de lessive dans la machine, je baisse le chauffage la nuit, ferme bien volets et rideaux, n’achète plus de lingettes, préfère le papier recyclé, enfin j’essai de faire au mieux à mon petit niveau.
Bon j'arrête la mon délire matinal, je vais rentrer ma poubelle avant qu'elle ne soit "empruntée"

vendredi, novembre 03, 2006

C'est encore loin la mer?


Non la plage n’est pas loin, juste dans un recoin de ma tête et comme ce matin il fait froid, vite le maillot des souvenirs et c’est parti.

Valras. La plage est grande, les villas en première ligne résonnent de cris d’enfants, les manèges tournent le soir, Papa me lance dans l’eau en disant « nage » et je barbotte.
Valras nous y allons chaque été, Pomponette y retrouve sa jeunesse et fait provision de soleil pour l’hiver en Seine et Marne.

Fréjus, j’ai 16, 17, 18 ans je retrouve les cousines au Pin de la Lègue, expédition pour aller se baigner à la mer, la piscine du camping ne suffit pas à endiguer notre soif de découvertes cosmopolites.

Port la Nouvelle. Jeunes mariés et jeunes parents nous y retrouvons au camping les parents et Sister. Un plage immense, déserte, mais quand le vent du Nord souffle, souvent, c’est insupportable.

Algérie, la plage tous les jours ou presque, peu de monde, des vaches et des moutons, un bronzage parfait, c’est important, une mer souvent forte, cela a duré 4 ans.

Provence. La Nartelle à Ste Maxime, je découvre la plage privée, seul luxe que désormais je vais m’accorder, des amis nous font vivre des vacances de riches.

La Napoule, décidément nous vivons largement au-dessus de nos moyens, des amis nous ont prété un appartement , grand luxe, mais pas un poil d’ombre, je brûle doucement mais sûrement.

Cabourg, moi la fille de la Méditerranée, je tombe sous le charme du crachin, des marées, de l’ambiance famille moins superficielle que sur la Côte d’Azur, et de plus je ne crains pas l’eau froide.

En Grèce, la mer envahie d’algues, mais des paysages superbes.

La Bretagne chez « Amisdetoujours » Froid froid froid mais une plage bordée de pins parasols, le soleil tout d’un coup voilé par un brouillard épais et toujours le charme des marées.

Saint Aygulf. Les premiers pas de N°1 sur le sable, sa joie qui éclate quand les vagues lui passent par-dessus la tête, jamais peur, toujours plus loin, on fait des châteaux, des tunnels, le bonheur.

Oléron, non je n’aime pas trop, toujours ces dunes qui empêchent de voir la mer, mais N° 1 est là, il a deux ans c’est un petit cœur qui nous comble.

Quand N°2 a eu 21 mois je l’ai emmené aussi à la mer, il n’a pas aimé du tout le sable sous les pieds, les vagues qui le poursuivaient et la sieste sous le parasol, depuis il a changé d’avis.

J’aime arriver le matin tôt et voir les matelas bien alignés, les sacs débordant de serviettes journaux, livres, change, rechange n’ont pas encore donné la touche désordre à cet alignement parfait, les plagistes sont encore aux petits soins, avant le rush de 13 heures, pas un bruit, pas un cri, seul le roulement des vagues me plonge dans un semi sommeil, le cri des mouettes griffe le silence, je suis bien.
Tout au long de la journée le bel ordonnancement des matelas va se dégrader, mine de rien je vais tenter de suivre les conversations voisines, les hollandais sont rouges comme des tomates, les allemands commandent bières sur bières, telle blonde avec 3 enfants passe son temps au téléphone, à mon avis ce n’est pas avec son mari…tiens les grands-parents de derrière ont récupéré un petit 5ième, ils ont le moral, ah, ah le plagiste passe beaucoup de temps sous le parasol de la jeunette fraîchement arrivée, on le voit à sa couleur de peau.
Un microcosme amusant et distrayant, j’aime bien aussi regarder ce que lisent les vacanciers, gros pavés recommandés par les libraires, magazines feuilletés par la brise, livre plus sérieux, toujours ouvert à la même page.
Mais voici l’heure que je préfère entre toutes, 18 heures, tout le monde s’en va, laissant les matelas tournés face au soleil, le dos à la mer, la température est devenu idéale, la mer gronde doucement, les cris des enfants assourdis comme dans du coton, il faudrait rentrer mais pas envie du tout, je suis trop bien. Les plagistes commencent à entasser des montagnes de matelas sur leur tête, ils ferment les parasols, je reprends pied dans la réalité du quotidien, il faut partir, demain la mer sera encore là.

Inutile de vous dire que je ne suis pas fan de la montagne.

Merci à tous pour vos témoignages de sympathie, nous ne sommes pas tristes, car lucides, 94 ans est un âge plus que raisonnable pour tirer sa révérence, d’ailleurs il le désirait, mourir de joie est ce que l’on peut se souhaiter de mieux, pour aussi bien qu’il ait eu l’air de se plaire dans sa nouvelle vie, il était déraciné et ça je trouve que c’est très dur.
Pour Maky c’est le fait de l’avoir trouvé ainsi qui a été pénible et l’accumulation de toutes ces choses depuis le 1er juin qui font que « c’est beaucoup ».

Journal de Maminette.

Afin de bien montrer à mes parents que je suis là, j’ai un peu miaulé l’autre nuit, ils m’ont pris dans leur lit et ce n’était pas mal du tout, j’y reviendrai.
Mon Papa a réussi son examen de piègeur , il a eu 16, mais n’a pas voulu dire sa note à mon grand frêre, celui qui a 10 ans, mon papa à moi pense que Grand-Frêre pourrait bien avoir une meilleure note, mais moi je lui dirai, na.
Ma maman s’occupe bien de moi, elle me balade partout dans la maison, en ce moment je suis dans le bureau et je crois bien qu’elle s’amuse à bouger des papiers, des temps en temps elle prend un carnet et fait des gribouillis dessus, ça veut dire, faire un chèque.
Il y a aussi un drôle de bruit souvent, je l’entendais avant de naître, quand on prend un bidule dans la main le bruit s’arrête et ma maman parle, des fois elle a l’air content, mais des fois elle rouspète, c’est bizarre les grands…
Et cette grosse boîte noire avec des images qui bougent et qui parlent, vous la connaissez ? Moi je ferme mes oreilles et mes yeux car ce ne sont que des horreurs débitées à longueur de journée, à tel point que je me demande si j’ai bien fait de vouloir sortir
Ce soir je vais avoir encore des cadeaux c’est chouette la vie dehors quand même.

Au fait Mab, tu m’emmènes quand à la mer, je sens que je vais aimer moi aussi.

jeudi, novembre 02, 2006

Avant-hier.


Depuis 3 mois je fréquente toutes les semaine la maison de retraite où vit Vieil Oncle, 94 ans, une enfance rude, famille nombreuse, la maman décédée après la naissance du 9 ième enfant, mon beau-père, Vieil Oncle est devenu verrier à 10 ans, toute sa vie il a soufflé du verre, fait la guerre, a été prisonnier, est revenu malade, repris son travail et s’est installé chez son frêre, jamais marié, une vie de travail, grand chasseur-braconnier, pêcheur, ramasseur de champignons, jonquilles, distributeur de calottes bien senties sur Maky et ses copains, au soir de sa vie Vieil Oncle s’intègre parfaitement à ses nouveaux compagnons, devient le choriste vedette de la maison de retraite, fait des sorties et fréquente assidument la salle d’animation.
Mardi, Halloween, il chante pour le plaisir de tous, s’amuse, rit, plaisante avec le personnel dont il est devenu le chouchou, passe une bonne après-midi et va se reposer sur son lit. Pendant ce temps Maky lui achète une montre avec un gros cadran et des gros chiffres, Viel Oncle n’y voit plus grand-chose, tout content d’avoir trouvé l’objet indispensable pour voir passer le temps, Maky rentre dans la chambre la montre à la main, « Tiens voilà ta mon… »Vieil Oncle est étendu sur son lit, mort d’avoir trop fêté Halloween.
Bien sûr que nous ne pensions pas qu’il était éternel, bien sûr que c’est une belle mort, bien sûr que pour autant qu’il nous semblait bien, il n’en demeurait pas moins déraciné, mais le trouver ainsi fût un gros coup pour Maky, depuis la mort d’Archi-Papy le 1er juin il n’est pas épargné le retraité, il n’a pas encore profité de sa nouvelle liberté, il a surtout fait des démarches administratives, et c’est reparti pour un tour, banque notaire, sécu, mutuelle, pas beaucoup de temps pour la peine.

Autant dire qu’Hendaye nous en sommes revenus avant même d’être partis, pas grave, mais cela nous aurait fait du bien.

Je reviens aux maisons de retraite età cette frénésie à faire faire des activités aux pensionnaires, j’essaie de m’imaginer dans 15 ou 20 ans. J’ai le sentiment que maternelle ou maison de retraite c’est un peu la même chose aux deux extrémités de la vie, est-ce de l’infantilisation que de proposer à des personnes agées des activités manuelles ? je n’arrive pas à me faire une idée, toute ma vie j’ai aimé bricoler, broder, décorer, occuper mes mains si j’atterris dans un endroit comme ça apprécierais-je ce genre de choses ? Pourquoi il y a-t-il des salles télés et pas de salles informatiques, je serais malheureuse sans l’ami ordi moi !

En tout état de cause j’admire le personnel qui est toujours disponible, souriant, qui se creuse la tête pour distraire ces gens, pas toujours aimables, la vieillesse n’adoucit pas forcément le caractère, je tire mon chapeau à toutes ces femmes qui doivent gérer les petits conflits, les disputes, larcins et coups de cannes, les fumeurs invétérés, autant de choses qui font penser à une cour de récréation, la vivacité des gestes en moins.

La vie est mal faite quand elle est trop longue.

Depuis hier mon humeur est au diapason avec la saison, mais là c’est fini je fais comme si novembre n’existait pas, hier il faisait un beau soleil quand nous déménagions les affaires de Vieil Oncle, sens inverse qu’il y a trois mois.

Le Journal de Maminette.
J’ai bien dormi, pas miaulé, comme il faisait beau et que nous devions aller chercher mon grand frêre, que je n’ai vu que 10 mn vendredi dernier, Papa et Maman ont décidé que c’était la journée idéale pour picniquer à la mer, c’est comme une grande baignoire, et ça fait beaucoup de bruit, j’aime bien être dans cette grosse boite en fer qui roule, je m’endors tout de suite et on peut y faire chauffer le biberon. Hier N° 3 m’a présenté à la pharmacienne qui m’a trouvé très jolie.
Le chauffage est installé dans la cuisine où je me plais beaucoup, je suis au cœur de la maison, Léon, la grosse peluche vivante qui aboie vient me sentir de temps en temps, j’entends maman qui prépare les repas, et papa qui ne se rend pas toujours compte que je suis là.
Vendredi mon Tonton Bruno va venir me voir, il a plein de cadeaux pour moi, je l’aime déjà celui-là, je sens qu’il va beaucoup me gâter, d’ailleurs je le mérite, je suis la seule fille dans cette famille de garçons, maman n’est pas une fille c’est une maman, la mienne à moi.

Je n’ai plus rien à vous raconter sur ma vie palpitante de bébé, je vais dormir un peu.




mercredi, novembre 01, 2006

Novembre est bien là.

La buée sur les vitres, les arbres dénudés, le brouillard sur le Loing et le moral en berne,
novembre est bien là et il ne fait que commencer, il va se trainer pendant 30 jours nous amenant les pluies fines et pénétrantes, les matins blancs de gelées, les journées plus courtes que les nuits, les plantes fragiles à rentrer, les feuilles à ramasser, pas à le pelle, l’eau à couper dans le jardin, le casse-tête des cadeaux de Nöel, mais si je positive un brin, novembre est juste avant décembre, le casse-tête deviendra "plaisir d’offrir" comme on dit chez les fleuristes, brumes et brouillard seront remplacés par du rouge et vert dans toute la maison, les listes de courses vont s’allonger au fil des jours, je vais m’exciter comme une puce en mettant des enchères afin de remporter "The truc" indispensable qui manque à un des Petitnamour, au fait cette année je dois acheter un sapin, depuis longtemps j’ai adopté le faux sapin qui à l’air d’un vrai, forme parfaite et rien à ramasser.
D’habitude à cette période je sais déjà quel sera le thème de ma déco, mais là rien, ça viendra tout seul. Juste un petit problème, Pour le 1er nöel de N°1 Sister avait acheté à Londres chez le père du fiancé de Lady D tout un assortiment de décorations adorables, mais bleu. Cette année le bleu n’est plus de rigueur (au fait elle a bien dormi dans sa maison ,la Maminette).Oh
et puis au 4 ième …
J’ai à la cave une dizaine de cartons remplis de pères-nöel, ramenés de New-York, d’autres dans toutes les attitudes possibles, sur des motos, dans des avions, des automates qui grâce aux bons soins du redoutable N°3 chantent en boucle des mélodies qui nous remplissent la tête, des guirlandes électriques toutes emmêlées bien sûr, une demi-journée pour trouver le bon bout, j’adore les guirlandes !
Jusqu’en 1999 je décorais aussi le sapin du jardin mais un fameux matin de décembre de cette année là en ouvrant les volets le spectacle de désolation du jardin et du sapin à terre m’a fait renoncer à recommencer l’année suivante, pendant un temps aussi je décorais la façade la maison, là aussi j’ai abandonné estimant qu’étaler ainsi notre joie à une époque où tant de gens sont démunis n’était pas très charitable, comme quoi le bonheur à 100% n’existe pas pour peu que l’on pense un minimum aux autres.

Cette année encore les rangs vont se resserrer, des assiettes en moins autour de la table, Maminette sera trop petite pour manger les huitres…

Et mon café qui refroidit, ça va pas du tout ce matin, les corbeaux dans les peupliers nous font un concert qui est tout sauf mélodieux, le soleil tente une perçée et je pense à l’instant que le boucher est peut-être fermé…mais à quoi ai-je donc la tête ?
Et la photo qui ne vient pas...